La Ville de Lévis a donné son appui à l’entreprise avec le dépôt d’une résolution, lors du conseil municipal le 12 décembre. Le manque de ressources ambulancières est criant, réitère Dessercom, qui a poussé la comparaison entre Sherbrooke et Lévis pour expliquer le manque de cohérence entre l’annonce de l’ajout de 22 véhicules par le gouvernement, au Québec, et la réalité sur le terrain.
«On commence à se demander s’il existe réellement une méthode de calcul. La population mérite plus d’explications», a affirmé d’emblée Maxime Laviolette, directeur général chez Dessercom. Selon lui, le ministre Gaétan Barrette refuserait de planifier une rencontre tant que les négociations entre le syndicat des travailleurs et l’employeur sont en cours. Bien qu’il ait confiance qu’une entente survienne prochainement, M. Laviolette appuie la volonté du maire de Lévis, Gilles Lehouillier, d’obtenir ce rendez-vous.
Priorité régionale
L’iniquité entre Lévis et Sherbrooke est connue du MSSS depuis la sortie du rapport Services préhospitaliers : urgence d’agir, paru en juin 2014. M. Laviolette se questionne concernant le fait que le Ministère déclare que Lévis n’est pas une priorité régionale, malgré l’augmentation de 38 % du nombre d’appels depuis 2008.
«Pourtant, tel que confirmé par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches, leurs priorités en matière de couverture ambulancière sont actuellement Saint-Flavien, Lévis et Sainte-Marie», qui n’ont reçu aucune ressource supplémentaire, a déploré le directeur général.
Pour 20 000 de population supplémentaire, la Ville de Sherbrooke (906,25 heures) dispose de 41 % plus d’heures par semaine que Lévis (643 heures) et de 50 % de plus d’ambulances (14 contre 7), alors que le nombre d’habitants par kilomètre carré est de 200 à Sherbrooke et de 209 à Lévis. «Entre Sherbrooke et Lévis, on compare des pommes avec des pommes», a garanti le dirigeant.
Pourquoi Lotbinière
En examinant les ressources à Lotbinière et à Armagh, qui ont sensiblement la même distance à parcourir jusqu’à l’Hôtel-Dieu de Lévis, Dessercom dénombre 469 transports par rapport année pour le premier secteur contre 601 pour le second. «On a transformé les quarts de faction en quarts à l’heure à Lotbinière, alors pourquoi ne pas l’avoir fait à Armagh, Sainte-Marie ou Saint-Sylvestre ? Loin de moi l’envie de leur enlever, je suis très heureux pour eux, mais comment justifier ce qu’ils ont reçu sans même faire partie des priorités régionales ?», a questionné M. Laviolette.