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Blaney veut des navires pour la nouvelle année

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Devant la statue du capitaine Bernier, pionnier de l’exploration de l’Arctique canadien, Steven Blaney a demandé de nouveaux navires à Ottawa.

04 janv. 2018 11:30

Au lendemain d’une journée difficile pour les navires dans les eaux pleines de glaces du Saint-Laurent à la hauteur de Lévis, le député fédéral de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, Steven Blaney, a fait une sortie, le 4 janvier, contre le gouvernement libéral. Lors d’une conférence de presse au quai Paquet, l’élu lévisien a demandé que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, ait comme résolution pour 2018 de combler «les besoins urgents» de la Marine royale canadienne et de la Garde côtière canadienne.

À lire en rappel : Un long voyage pour des utilisateurs de la traverse Québec-Lévis

«Hier, il y a eu un problème avec le traversier. Ce n’est pas la première fois qu’un traversier reste pris dans la glace. Hier, ce qui est exceptionnel, c’est que la Garde côtière n’a pas été capable de répondre à l’appel. […] Ma recommandation pour 2018 au premier ministre Trudeau, c’est qu’il prenne une résolution, soit d’arrêter de penser aux Caraïbes et à ses vacances chez l’Aga Khan et de s’occuper du Nord canadien, du fleuve, de notre économie et de notre sécurité», a imagé M. Blaney.

Armé de plusieurs rapports, études, avis et de la plateforme libérale de 2015 décrivant les «besoins urgents» de la Garde côtière et la Marine royale, le député de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis a alors affirmé que de nouveaux navires étaient nécessaires afin que le premier ministre respecte la résolution qu’il lui recommande. D’ailleurs, en plus des problèmes de sécurité vécus hier, le manque de brise-glaces a déjà des conséquences sur l’économie maritime du Québec selon Steven Blaney.

«Cet automne, le gouvernement libéral a été informé qu’il y avait des risques pour les activités économiques reliées aux ports de Québec et de Montréal à cause de l’âge vieillissant de la flotte de brise-glaces, qui a plus de 35 ans. Présentement, même avec la Stratégie nationale de construction navale, le taux de remplacement des brise-glaces n’est pas suffisant pour la rajeunir», a expliqué le député conservateur.

Faire confiance à la Davie

Comme avec la deuxième phase du projet Resolve pour les besoins en ravitaillement de la Marine royale canadienne, Steven Blaney estime que le gouvernement libéral devrait accepter la solution intérimaire proposée par Chantier Davie, le projet Resolute, pour combler les besoins de la Garde côtière.

Concrètement par le projet Resolute, l’entreprise maritime lévisienne convertirait des brise-glaces déjà existants en un brise-glace polaire et trois brise-glaces moyens. Ensuite, elle les louerait au gouvernement canadien.

Présent lors de la conférence de presse, le porte-parole de Chantier Davie, Frédérik Boisvert, a indiqué que l’entreprise était prête pour lancer le projet Resolute, Même qu’un brise-glace moyen reconverti pourrait être opérationnel dans le fleuve dès cet hiver si Davie obtient rapidement le contrat.

«La situation vécue hier est une illustration parfaite de la pertinence du Chantier Davie dans ce qu’on appelle maintenant la débâcle de la Garde côtière, parce que les navires sont tellement vieux. […] Quand on voit qu’on a 50 % de la capacité de production chez Davie qui dort au gaz parce qu’on a dû mettre à pied des employés en raison de l’absence de signal, la pertinence du projet Resolute est là», a déclaré M. Boisvert tout en ajoutant que l’octroi de ce contrat pourrait donner du travail à près de 300 personnes pendant deux ans.

Davie est une solution selon la CSN

Dans le même ordre d'idées, au lendemain des problèmes vécus par un traversier sur le fleuve et du fait que la Garde côtière canadienne n'ait pas pu venir à la rescousse de ce navire, deux représentants de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se sont inquiétés de la situation le 5 janvier. 

Du même souffle, ils ont demandé à Ottawa de considérer Davie comme une solution.

«Les travailleuses et les travailleurs de la Davie, tout comme la population, paient le prix fort de l'inertie du gouvernement libéral, qui demeure complètement passif face au manque de brise-glace en refusant de réviser la distribution des milliards accordés en contrats en 2011 aux chantiers Seaspan de Vancouver et Irving de Halifax. Il y a un mot pour qualifier cette attitude de Justin Trudeau : irresponsable», a déclaré le 1er vice-président et président par intérim de la Fédération de l'industrie manufacturière (FIM–CSN), Louis Bégin.

Les services sont livrés

Invité à réagir à la sortie de Steven Blaney, le cabinet du ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Dominic LeBlanc, a fait savoir que tout était mis en oeuvre pour que la Garde côtière puisse assurer les services de déglaçage, d'escorte de navires et de gestions des glaces pour «appuyer le déplacement sécuritaire, économique et efficace des navires dans les eaux canadiennes».

«En vue de combler des lacunes potentielles, la Garde côtière canadienne a sollicité des arrangements temporaires de courte durée pour les services de déglaçage sur le Saint-Laurent et les Grands-Lacs, où il y a un besoin immédiat. La mise en place proactive de mesures provisoires en tant que complément aux ressources de la Garde côtière est la solution responsable pour maintenir un service de grande qualité cet hiver. Cette capacité provisoire de déglaçage viendra compléter le programme de renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne», a notamment déclaré Laura Gareau, attachée de presse au cabinet du ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne.

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