Pour atteindre les objectifs de sa Politique de la réussite éducative, le gouvernement du Québec avait annoncé, en juin dernier, l’ajout de nouvelles ressources dans les écoles pour l’année 2017-2018. Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, est venu présenter les premiers résultats de ces investissements, le 17 janvier, lors d’une conférence de presse à l’École du Grand-Fleuve, qui se traduisent par 1 500 ressources supplémentaires à travers le Québec.

Au niveau de la Commission scolaire des Navigateurs, selon les chiffres de l’organisme, elle a ajouté 6,5 équivalents temps plein dans le cadre de la mesure Accroche-toi au secondaire et 25 dans le cadre de la mesure Partir du bon pied, répartis entre les enseignants, les professionnels de la santé et le personnel de soutien.

Une répartition selon les besoins

Cette dernière, destinée aux élèves âgés de 4 et 5 ans en maternelle ainsi que les élèves en première année du primaire, finance l’ajout de ressources de soutien pour appuyer le travail de l’enseignant et soutenir les élèves confrontés à un handicap ou à des difficultés scolaires.

Des montants ont été confiés par la Commission scolaire des Navigateur aux écoles en fonction des besoins identifiés afin de pouvoir recruter, qui avait fait le choix de décentraliser toutes les sommes directement aux niveau des établissements.

«Chez nous ce sont les écoles qui ont reçu les sommes en totalité en fonction des paramètres établis par le ministère pour la distribution, présente Denis Bourbeau, directeur des services des ressources humaines à la Commission scolaire des Navigateur. Il y a une ventilation qui se fait. Ce n’est pas juste créer des postes pour créer des postes, c’est mettre des ressources sur des besoins ciblés pour répondre à une demande particulière.»

Plus d’éducateurs

Pour l’année scolaire 2017-2018, les ressources sont allées en majorité aux besoins en éducateurs spécialisés où quelques postes ont été créés. D’autres professionnels ont aussi vu leur nombre d’heures augmenter.

«Si on prend les orthophonistes, il y a six personnes qui ont vu leurs tâches augmentées pour l’équivalent de 1,2 poste, explique-t-il. Pour combler l’équivalent temps plein de 13,9 postes d’éducateur spécialisés, on a 45 personnes qui ont été sollicitées. Dans une école, quelqu’un qui avait un poste de 20 heures par semaine, s’il voulait, il a pu augmenter son nombre d’heure à 25, 30 ou 35.»

Ces éducateurs spécialisés interviennent en particulier dans les classes avec les enseignants pour accompagner les élèves dans le cadre des plans d’intervention. «Ça nous permet de mettre plus de temps et plus d’heures alloués à l’accompagnement des élèves», assure Denis Bourbeau

Un plan d’intervention, c’est en fait une feuille de route, produite par plusieurs professionnels qui ont identifié les besoins de services d’un enfant, pour l’aider à progresser. Une fois que les professionnels, psychologue, orthophoniste, orthopédagogue, se sont rencontrés et ont fait l’évaluation du jeune, ils dressent le plan d’intervention et déterminent le nombre d’heures et le type de services dont le jeune à besoin.

Notons pour finir que des sommes sont encore disponibles dans certaines écoles qui seront utilisées en fonction des disponibilités de ressources et des besoins du milieu. Dans le processus de recrutement, il a aussi fallu composer avec la pénurie de professionnels de la santé comme les psychologues ou les psychoéducateurs. Sur le marché de l’emploi, les écoles se retrouvent en effet en concurrence avec les réseaux de santé.