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Tramway : Lehouillier déçu face à l’absence d’interconnexion

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CRÉDIT : VILLE DE QUÉBEC

16 mars 2018 05:43

En marge de la présentation par la Ville de Québec et le gouvernement provincial du projet de tramway sur la Rive-Nord, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, n’a pas caché, le 16 mars, sa déception devant l’absence, jusqu’à maintenant, d’une interconnexion entre le réseau de transport structurant de Québec et celui de la Société de transport de Lévis (STLévis).

«Nous avons toujours dit que l’interconnexion entre les deux rives est essentielle. Alors, à partir du fait que cette interconnexion n’est pas là, (il faut agir)», a déclaré le premier citoyen de Lévis tout en se disant «très heureux» de cette annonce pour Québec.

Rappelons d’emblée que le projet désiré par l’administration Labeaume prévoit une ligne de tramway de 23 kilomètres qui reliera Cap-Rouge à Charlesbourg. Cette ligne sera notamment alimentée par le réseau de métrobus et un service de trambus (essentiellement un service rapide par bus électrique). Le projet est évalué à 3 G$. Lors de la présentation, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a confirmé une contribution immédiate de 215 M$ pour faire une étude.
Cependant, le projet actuel ne garantit pas d’interconnexion avec le réseau de la STLévis, mais en prévoit. Selon Le Soleil, il «est définitivement exclu» que le tramway traverse à Québec, mais d’autres scénarios demeurent sur la table.

Puisque l’interconnexion au projet de transport en commun de Québec était une demande répétée à de nombreuses reprises par Gilles Lehouillier, le maire désire que le gouvernement provincial trouve une solution. D’ailleurs, une séance extraordinaire du conseil municipal de Lévis a été convoquée lundi pour demander officiellement au gouvernement libéral une interconnexion et du financement pour étudier le plan proposé il y a quelques mois pour améliorer le transport en commun sur la Rive-Sud.

Un gouvernement à «deux vitesses»?

De plus, le maire de Lévis a critiqué le fait que les villes de Montréal et de Québec semblent avoir une oreille plus attentive du gouvernement provincial contrairement aux autres municipalités. 

Aussi, il n’a pas caché sa déception face à l’impression que le projet de réseau de transport structurant de Québec ait passé devant celui de Lévis, alors que l’administration Lehouillier a déposé son projet vraisemblablement plusieurs mois avant Québec. Notons que la proposition lévisienne, déposée en juin, mise principalement sur des voies réservées.

«La perception que nous avons, c’est qu’en dehors de Montréal et de Québec, point de salut. […] Quelle sorte de raccourci peuvent-ils avoir? J’ai rencontré plusieurs ministres. Ils sont au courant de ce qu’on demande, ce qui est minimal pour nos citoyens. Ils savent que depuis juin 2017, nous sommes prêts à passer à l’action pour notre réseau de transport structurant. Expliquez-moi ce gouvernement à deux vitesses», s'est indigné M. Lehouillier, avant de partager son souhait de voir le projet lévisien être financé en totalité par les gouvernements.

Du même souffle, le premier magistrat s’est posé des questions sur les motivations politiques de cette annonce. «À Lévis, nous avons deux députés de la Coalition avenir Québec. Est-ce que ça fait partie de la game? On essaie de sauver (des sièges libéraux) à Québec et on abandonne Lévis? Est-ce que c’est ça la game politique? Si c’est le cas, disons-le ouvertement», a-t-il soutenu.

Soulignons finalement que lors de la présentation du projet, Philippe Couillard a assuré que son équipe allait «travailler avec la Ville de Lévis pour assurer l’interconnexion».

Avec la collaboration d’Aude Malaret

 

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