Dans un premier temps, le député de La Peltrie et porte-parole de la CAQ pour la Capitale-Nationale, Éric Caire, a annoncé que sa formation politique allait donner son appui au projet. Mais si cette formation politique obtient le pouvoir cet automne, certaines modifications y seront apportées.
«Ce projet doit être le projet d’une région en entier et non pas le projet d’une seule ville. Un gouvernement de la CAQ garantira l’interconnexion avec la Rive-Sud et connectera ce projet sur un futur 3e lien», a expliqué M. Caire, sur l'origine de cette orientation.
Concrètement, la CAQ promet de garantir l’interconnexion avec la Rive-Sud et de s’assurer que la planification de celle-ci se fasse de façon transparente en incluant les différentes villes touchées et leur population.
Également, la formation dirigée par François Legault désire que le réseau de transport structurant de Québec soit connecté avec un futur 3e lien interrives. La CAQ modifierait le mandat du bureau de projet sur un 3e lien pour assurer un arrimage entre les deux projets.
Enfin, si elle obtient le pouvoir, la CAQ portera une attention particulière à la question des coûts et des potentiels dépassements de coûts. Si cela s’avère nécessaire, des modifications, sans toutefois affecter la desserte des banlieues, pourraient être apportées, notamment après les consultations publiques.
Deux projets, deux vitesses
Pour sa part, le député de Lévis, François Paradis, a critiqué l’attitude du premier ministre du Québec et chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Philippe Couillard, dans le dossier du transport dans la région de Québec.
L'élu lévisien déplore que Philippe Couillard la différence de vitesse entre le traitement du dossier du 3e lien et celui du réseau de transport structurant de Québec.
«Pour Philippe Couillard, il n’y en a pas de trafic à Québec. Voilà pourquoi le chef libéral aura pris 6 ans avant d’étudier un 3e lien, alors qu’il ne lui aura pris que 3 mois pour étudier le projet du maire Labeaume. Les libéraux regardent de haut les préoccupations des automobilistes de la grande région de Québec», a analysé M. Paradis.
«Recul et confusion»
Et la sortie de la CAQ n'a pas fait d'heureux, du moins du côté du PLQ. Par voie de communiqué, les libéraux ont soutenu, le 19 mars, que la réaction du parti de François Legault était un bel exemple de «la confusion qui règne au sein» de la CAQ en lien avec les dossiers de mobilité dans la grande région de Québec.
«L'opération de rattrapage des députés de la Coalition Avenir Québec sans leur chef démontre bien l'improvisation et le manque de vision de ce parti lorsqu'il est question de grands projets. Depuis plusieurs années, les députés de la Coalition avenir Québec divisent les citoyens de la région de Québec en opposant les projets de transport structurant et de troisième lien. Nous avons toujours été clairs : les citoyens de Québec n'ont pas à faire des choix que les autres grandes villes ne font pas. Nous allons réaliser les deux projets parce que nous avons de l'ambition pour notre Capitale-Nationale», a conclu Sébastien Proulx, ministre responsable de la Capitale-Nationale.