Après l’octroi de 7,9 M$ à la Société de transport de Lévis (STLévis) par le gouvernement du Québec, la Ville a annoncé la création de la structure qui sera en charge de coordonner les études, en vue de l’aménagement des voies axiales et la mise en place de l’interconnexion, financées par cette enveloppe. Ce comité vient concrétiser le projet de Comité sur la fluidité de la circulation, présenté pendant la campagne électorale municipale. Sous la nouvelle appellation, ses missions restent similaires.

Le maire a ainsi expliqué que ce comité sera chargé d’établir les orientations et d’en assurer le suivi. Il a précisé que les trois enjeux majeurs retenus sont :

- le projet structurant de transport en commun et l’interconnexion des réseaux de Québec et Lévis, incluant une étude sur l’intégration tarifaire ;

- les grands travaux routiers à réaliser à court terme et identifiés par la Ville en collaboration avec le ministère des Transports, de la mobilité durable et de l’électrification des transports ;

- assurer une vigilance dans le suivi du projet de troisième lien entre les deux rives.

Un calendrier pour les voies réservées

Concernant le transport collectif, «les objectifs qu'on se fixe sont les mêmes. On veut améliorer l'offre de service sur les boulevards de la Rive-Sud, sans détériorer les conditions de circulation des autres usagers», a rappelé Gilles Lehouillier, en précisant qu’à côté des voies axiales, les deux voies automobiles seront conservées. 

Compte tenu de l’avancement des études relatives au boulevard Guillaume-Couture (du Cégep Lévis-Lauzon jusqu'à Kennedy, voire Charles-Rodrigue), ainsi que du Plan de transport structurant déposé en juin dernier, la Ville s’est réjouit de son avance et a annoncé un calendrier sans délai.

«On passe à l'action», a martelé le maire. Des études complémentaires devraient ainsi être terminées dès fin 2019, les plans et devis prêts début 2020, puis les travaux d’aménagement des voies axiales lancés à l’automne 2020 ou, au plus tard, dans trois ans, au printemps 2021.

Des scénarios d’interconnexion à l’étude

La Ville se penchera aussi sur la question de l’interconnexion, selon le mandat donné par le gouvernement du Québec, afin de lui présenter les scénarios possibles. À partir des quatre déjà existants et d’études complémentaires, le comité déterminera celui à «privilégier pour assurer une interconnexion efficace entre les deux rives». En se mettant à la place de l’usager, il confrontera avantages et inconvénients pour faire son choix.

L’option de faire traverser le tramway sur la Rive-Sud ne sera pas écartée, tout comme celle d’amener les articulés à Québec sera étudiée. «Il ne faudrait pas qu'on nous dise à la fin, pourquoi vous n'avez pas regardé le scénario d'un tramway qui pourrait traverser à Lévis», a prévenu Gilles Lehouillier. 

Pour autant, le comité ne s’empêchera pas de réfléchir à l’intégration tarifaire. «On va quand même faire des propositions. Ensuite le gouvernement aura à statuer. Quand on fait ce genre d'étude, on ne peut pas l’ignorer», a-t-il défendu. Et d’ajouter que le scénario idéal serait d’avoir le «même tarif partout».  

Lehouillier nommé président du comité

Le nouveau Comité directeur de la mobilité durable est composé de : 

- Gilles Lehouillier, maire de Lévis et président ;

- Mario Fortier, président de la STLévis et vice-président ;

- Karine Laflamme, conseillère municipale ;

- Guy Dumoulin, vice-président du comité exécutif de la Ville ;

- Simon Rousseau, directeur général de la Ville ;

- Jean-François Carrier, directeur de la STLévis ;

- Marie-Lise Côté, directrice du bureau de la mobilité durable ;

- Pierre Asselin, conseiller en urbanisme à la Ville.

Notons la nomination de Marie-Lise Côté qui agira à titre de directrice du bureau de la mobilité durable. Elle sera en charge de la planification et de la réalisation des interventions prévues au projet structurant en transport collectif, dirigera l’équipe de travail et veillera au respect des objectifs fixés, des échéanciers et des budgets.