C’est le 14 avril 2003 que Marc Picard a obtenu pour la première fois la confiance des citoyens des Chutes-de-la-Chaudière, lors des élections générales qui ont vu l’ancien chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Jean Charest, prendre le pouvoir.
Bien impliqué depuis longtemps au sein de divers organismes de l’ouest de la ville, notamment à titre de conseiller municipal pour Saint-Jean-Chrysostome au conseil de la Ville de Lévis, Marc Picard ne pensait pas faire le saut au niveau provincial. Intéressé à «dire les vraies choses aux citoyens» sur l’état du Québec, il a finalement décidé de défendre les couleurs de la défunte Action démocratique du Québec (ADQ).
«C’est un concours de circonstances qui m’ont amené à Québec. Je n’avais jamais prévu, je n’avais jamais pensé devenir député à l’Assemblée nationale. J’avais toujours voulu être conseiller municipal. J’ai été élu en 1999 et réélu en 2001. Même quand M. Dumont (Mario, le chef de l’ADQ) m’a appelé au début, je lui ai dit que ça ne m’intéressait pas. Après des discussions avec ma conjointe, j’ai décidé d’essayer. Si je gagnais ou si je perdais, c’était tant mieux, parce que je n’aurais pas été obligé de me dire, j’aurais donc dû. J’ai essayé, ç’a fonctionné et j’adore cela», partage M. Picard.
Moments heureux...
Et en 15 ans, le député des Chutes-de-la-Chaudière a eu la chance de voir, grâce au travail d’équipe effectué avec d’autres intervenants, plusieurs avancées dans sa circonscription.
Marc Picard pense, entre autres, au réaménagement de l’échangeur de la route Lagueux à Saint-Nicolas, le maintien de services au Centre Paul-Gilbert de Charny, l’arrivée de services en réadaptation physique à Lévis ou la résolution des problèmes d’eau au Grand Village de Saint-Nicolas.
En ce qui a trait aux travaux parlementaires, l’élu lévisien a notamment eu l’opportunité d’être le troisième vice-président de l’Assemblée nationale de 2007 à 2009. Mais tous ces accomplissements n’égalent pas celui que chérit Marc Picard.
«Ma plus grande réussite, en tant que député depuis 15 ans, c’est d’avoir un lien de proximité avec mes électeurs. L’an dernier, nous avons fait 225 événements dans le comté. Ça me permet d’être interpelé par les gens lorsque je vais à l’épicerie ou à la quincaillerie. Des fois, on jase de n’importe quoi, mais s’ils ont un besoin ou s’ils ont une idée, ils ne sont pas gênés et ils me la donnent tout de suite. Pour moi, c’est la plus grande réussite. Peu importe à quel niveau tu es politicien, il faut que tu sois près des gens. Il ne faut jamais oublier que nous sommes leurs représentants, et pas le contraire», souligne avec fierté le député des Chutes-de-la-Chaudière.
... et difficiles
Toutefois, comme la vie, la politique amène aussi son lot d’événements moins plaisants. À ce titre, Marc Picard cite deux moments qui l’ont marqué, soit son départ de l’ADQ en 2009 et la campagne électorale de 2014.
En 2009, le député des Chutes-de-la-Chaudière avait décidé de siéger comme indépendant pour «une question d’intégrité», tout comme son collègue Éric Caire. C’est à la suite d’un reportage de TVA, qui dévoilait que le président de cette formation politique n’avait pas respecté sa neutralité dans la récente course à la chefferie, que les deux politiciens avaient pris cette décision. En 2011, les deux élus ont joint les rangs de la CAQ.
Quant à la campagne de 2014, Marc Picard admet qu’il a trouvé difficile de faire face au mouvement Anybody but Pauline, et ce, même si ce n’était pas sa formation politique qui était directement visée, mais plutôt le Parti québécois de Pauline Marois.
«En campagne électorale, tu te fais juger sur ce que tu as fait et sur tes projets. Cette fois-là, nous avions de la difficulté à faire passer notre message. Les gens disaient qu’ils devaient voter libéral puisqu’ils ne voulaient pas d’un retour du Parti québécois au pouvoir. Ça s’est inversé et les gens ont saisi que s’ils votaient pour la CAQ, ils ne votaient pas pour Mme Marois. C’était un mouvement de masse à l’échelle de la province», explique l’élu lévisien.
Améliorer la qualité de vie
Et même après 15 ans à l’Assemblée nationale, Marc Picard a toujours en lui la passion de servir ses concitoyens. Sur la ligne de départ pour les prochaines élections, il espère obtenir la confiance des électeurs des Chutes-de-la-Chaudière pour combattre les problèmes de trafic, transformer la route des Rivières en boulevard urbain (promesse qui sera inscrite dans le cadre financier de la CAQ) et réaliser le troisième lien interrives.
De plus, il espère régler, une bonne fois pour toutes, le problème du partage à la Société de transport de Lévis du Fonds d’immatriculation. Enfin, l’élu lévisien est convaincu que l’offre de services du Centre Paul-Gilbert devra être augmentée afin de répondre aux besoins des gens de son comté, mais aussi de Lotbinière.
«Je veux continuer de faire grandir le comté des Chutes-de-la-Chaudière et améliorer la qualité de vie des citoyens. Actuellement, l’appui que je reçois des citoyens est également un boost de plus. Le comté a beaucoup évolué et il reste beaucoup de choses à régler», conclut Marc Picard sur ses motivations à solliciter un sixième mandat consécutif.