«Des fois, quand on cogne à la porte, on se fait dire qu’il n’y pas de programmes, mais (pour Québec), on trouve toujours des budgets spéciaux. J’ai comme un problème avec cela. Je ne demande pas 30 M$, je demande l’équité. On va insister énormément là-dessus lors des prochaines semaines. On s’attend à ce que le gouvernement ne soit pas à deux vitesses, soit une pour la Capitale et une autre pour les régions, où on leur dit de faire la file et d’attendre. Ça ne marche plus comme cela et ça ne marchera plus comme cela», a d’emblée déploré le premier citoyen de Lévis lors du point de presse.
S’il ne veut pas s’attaquer aux budgets dédiés à la culture qu’a la Ville de Québec en raison de son titre de capitale de la province, Gilles Lehouillier aimerait que Lévis obtienne des investissements supplémentaires en culture ainsi que du financement provincial à une plus haute hauteur dans les projets culturels.
Selon Gilles Lehouillier, le tout permettrait à la municipalité d’effectuer certaines mises à niveau dans des lieux de diffusion, restaurer la salle au deuxième étage de l’ancien aréna de Saint-Romuald en espace communautaire ainsi que protéger davantage le patrimoine religieux de la ville.
Mais d’abord et avant tout, les investissements désirés permettraient de faire débloquer un dossier qui est dans les cartons de la Ville de Lévis depuis des années, soit la création d’un centre d’archives disposant d’une salle d’exposition.
«On pourrait enfin doter notre ville, la septième en importance au Québec, de cet équipement. La Ville possède des collections historiques parmi les plus riches au Québec. Nous ne mettons pas en évidence ces trésors (puisque nous n’avons pas de centre d’archives)», a souligné le maire de Lévis.
Calculs en cours
Voulant continuer d’amener cette question sur le devant de la table, Gilles Lehouillier a également dévoilé que son administration travaillait à chiffrer le déficit actuel d’investissements dans divers domaines.
«Lors de la campagne électorale, nous allons faire des demandes. Au moment où l’on se parle, on est en train de faire certains comparatifs. Nous allons privilégier certains domaines, soit le transport, la culture et le développement régional», a indiqué le premier magistrat.
Une entente de 658 600 $
Dans un autre ordre d’idées, la conférence de presse a permis à Gilles Lehouillier ainsi qu’à Brigitte Duchesneau, conseillère municipale qui est la présidente de la Commission consultative de la culture, de dévoiler les détails entourant la nouvelle Entente de développement culturel entre la Ville et le ministère de la Culture et des Communications du Québec.
Le pacte, valide de 2018 à 2020, permettra la réalisation de 37 projets de développement culturel grâce à un investissement total de 658 600 $. La contribution de la municipalité pour l’ensemble de l’entente s’élève à 391 000 $, celle du gouvernement provincial à 261 800 $ et celle de l’organisme Le Tremplin à 5 800 $.
Notons finalement que lors de la période de questions, Gilles Thibault, président de la Coopérative artistique Les Etchemins, a saisi la balle au bond pour déplorer que certains organismes culturels partenaires de Lévis ne «reçoivent que des miettes du gâteau». Le maire de Lévis a affirmé que son administration allait regarder le tout.