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Legault : «le troisième lien dans le prochain mandat»

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03 mai 2018 03:53

Dans une conférence aux accents de discours pré-électoral, le chef de la CAQ a annoncé la réalisation d’un troisième lien entre les deux rives, si son parti l’emporte aux élections provinciales. À cinq mois du scrutin et déjà en campagne, François Legault n’a pas choisi Lévis par hasard, puisque le projet y est attendu. Il était l’invité de la Chambre de commerce de Lévis ce 3 mai, à l’occasion d’un dîner-conférence hors série.

La déclaration était attendue, ce qui n’a pas empêché François Legault de jouer l’effet d’annonce. «Notre rôle, le rôle qu’a le gouvernement, c’est de s’assurer qu’on a en place toutes les infrastructures nécessaires. Je ne sais pas si vous me voyez venir», a-t-il amorcé. Et de continuer, «parlons un peu du troisième lien. Le troisième lien, c’est un projet de développement économique…».

Pour finalement l'annoncer. «L’engagement que je prends, c’est qu’un gouvernement de la CAQ pourra commencer à construire le troisième lien dans le prochain mandat», a-t-il déclaré.

Moins de pollution

En diminuant le nombre de véhicules pris dans la congestion, François Legault a assuré que ce projet serait favorable à l’environnement. «Quand un entrepreneur de Beauport veut rencontrer un acheteur à Lévis, il fait le grand tour du fer à cheval. Et il pollue! Quand un résident de Lévis travaille à Québec, c’est la même chose!, s’est-il exclamé. Donc, il faut ce troisième lien.»

Critiquant l'immobilisme des libéraux, il a demandé, «savez-vous ce qu’a dit Philippe Couillard? C’est impossible, en quatre ans, de faire les plans, les appels d’offres et commencer à construire.» Et d'estimer l'objectif réalisable, tout en dénonçant deux vitesses, l'une pour les projets dans la région de Montréal, l'autre plus lente dans la région de Québec.

Montréal qui compte onze ponts. «Nous ici, on en a deux. Ne me demandez pas comment ça se fait, ils sont tous les deux l’un à côté de l’autre», a-t-il ironisé. Il a assuré qu’il y a «un besoin essentiel pour un troisième lien», puisque l'actuelle configuration crée un goulot d'étranglement sur les routes.

Pas de transport en commun sans interconnexion

Quant au transport au commun, «c’est un projet nécessaire», a-t-il estimé. «On est d’accord avec le projet, mais à une condition, qu’il y ait une interconnexion avec Lévis. Là, Philippe Couillard n’a pas joué son rôle de leader en ne réussissant pas à faire s’assoir M. Lehouillier et M. Labeaume pour s’entendre sur l’interconnexion.» Il aurait voulu voir le premier ministre trouver une solution avec les deux maires, «quitte à être obligeé de l’imposer».

Lehouillier satisfait

«Le discours politique est conforme à notre vision et nos orientations. Amélioration des axes routiers à court terme, route 116, nouveau viaduc au-dessus de l’autoroute 20 dans le cadre du prolongement de la rue Saint-Omer, le transport en commun et surtout, l’élément le plus important, l’accélération du processus pour la réalisation d’un vrai lien autoroutier entre les deux rives, a réagi le maire Gilles Lehouillier après la conférence. Pour nous, c’est fantastique.»

Sans donner son appui à un parti, il a salué la visite du chef de la CAQ venu livrer ses engagements. «Attendons de voir quels vont être ceux des autres partis politiques. C’est ce qu’on a pas.»

«Un bon support dans la région»

En présence des deux députés caquistes de Lévis et des Chutes-de-la-Chaudière, François Paradis et Marc Picard, François Legault a reconnu qu’il bénéficie «d’un bon support dans la région.» Avant de rappeler qu’«il n’y a rien de conquis d’avance. Je ne tiens rien pour acquis. Je vais continuer de travailler très fort les cinq mois qui restent. Il faut gagner la confiance des québécois. Je veux faire des gains en Chaudières-Appalaches, il y a des comtés qu’on n’a pas. Je pense qu’on est capable de prendra toute la région.

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