Dans une optique de  démonstration de force et de confiance, les députés et les candidats de la CAQ ont tenu à faire une entrée remarquée pour le discours de clôture de François Legault dimanche dernier. En effet, c’est à bord d’un autobus voyageur et au son d’une musique rythmée que l’équipe de François Legault est entrée à l’intérieur de la salle où se trouvaient les militants et militantes.

Tour à tour, les membres de la CAQ sont montés sur scène pour, finalement, accueillir leur chef en vue de son discours. Par la suite, c’est un François Legault confiant qui s’est adressé à la foule au sujet des enjeux que son équipe comptait prioriser lors d’un éventuel futur mandat. 

Rétablir la confiance : la priorité

 Durant les quatre prochains mois, la CAQ entend reconstruire la crédibilité des politiciens auprès du public. «Il y a une perte de confiance […] on part avec deux prises. Les gens ont besoin de se faire rassurer.»

Présentement en première position du sondage à savoir qui ferait le meilleur premier ministre, François Legault en a profité pour critiquer son principal adversaire. «Les gens ne sont pas satisfaits en raison des promesses électorales pas tenues [des libéraux].»

En ce sens,  un gouvernement caquiste souhaiterait mettre fin aux nominations partisanes. Pour François Legault, «fini la pratique de nommer des petits amis à des emplois supérieurs dans la fonction publique ou parapublique».

Pour ce faire, les nominations seront faites devant une commission parlementaire, afin que les partis de l’opposition puissent voter. Ainsi, le chef de la CAQ espère mettre «fin au cynisme envers la classe politique».

Autre dossier dans la mire de la CAQ, l’éducation. Pour François Legault, ce secteur demande un important réajustement. Le parti entend injecter des sommes importantes pour modifier les secteurs des formations techniques et professionnelles. De plus, des ajouts dans les établissements touchant l’informatique et l’ingénierie sont à considérer, selon François Legault.

Toutefois, questionné sur le choix des secteurs à «dégraisser» pour regarnir les coffres de l’éducation, le chef de la CAQ n’a pas énoncé de position claire.

Une position instable

Lors du point de presse suivant le discours de clôture, le chef de la CAQ a tenu à rectifier ses propos au sujet des garderies.

Lors de la première journée du congrès, il avait affirmé qu’il privilégierait les  Centres de la petite enfance (CPE).

Cependant, lors de la journée suivante, Geneviève Guilbault, députée caquiste dans la circonscription de Louis-Hébert, tenait un discours différent. Selon elle, «aucun modèle ne serait privilégié».

De son côté, François Legault a tenu à rétablir sa position. «Dans les sondages, on voit qu’il y a une plus grande satisfaction dans les CPE. On va donc laisser la liberté de choix [des familles] tout en priorisant la qualité.»