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Affaire Lehouillier : «un coup monté» selon le maire

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30 août 2018 01:13

Venu présenter ses priorités pour la Ville de Lévis pendant la campagne électorale, Gilles Lehouillier a dû se justifier en conférence de presse de l’existence de trois plaintes pour harcèlement psychologique, révélée par Radio-Canada.

Entouré de l’ensemble des membres du conseil municipal, le maire a réagi dans une courte déclaration aux accusations de harcèlement psychologique en dénonçant des «allégations non fondées» qui, selon lui, «ont toutes les apparences de règlements de compte».

«Nous vivons dans une société où il faut encourager les dénonciations et inciter les présumées victimes à porter plainte. J’ai un profond respect pour les personnes, les femmes et les hommes, qui le font. Or, dans le présent cas, ces plaintes me concernant ont toutes les apparences d’un coup monté alimenté par un sentiment de vengeance», a déclaré Gilles Lehouillier.

Répondant à la question d’un journaliste, Gilles Lehouillier a assuré qu’il reste «tout à fait» légitime à occuper ses fonctions à la Ville de Lévis. «Je n’ai pas l’intention de me laisser distraire par cette affaire. Je connais la façon dont je traite ceux qui m’entourent, et laisser moi vous dire que j’ai la conscience très tranquille.»

En 32 ans de carrière, il dit ne jamais avoir eu de problème de gestion avec son personnel. «Tout va très bien. C’est la parfaite harmonie au sein de mon cabinet», a-t-il assuré. Et d’ajouter, «je n’ai rien à me reprocher».

Il appartient à la direction générale de la Ville de traiter ce dossier, a rappelé le maire, tout en affichant sa volonté de laisser le processus suivre son cours. Il a aussi précisé que l’ensemble des membres du conseil municipal sont informés de la situation. «On va avoir l’occasion de donner nos explications en temps et lieu.»

Trois plaintes déposées

Trois plaintes pour harcèlement psychologique ont été déposées le mois dernier à la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), a dévoilé ce 30 août Radio-Canada, qui a obtenu la confirmation de l'ouverture des dossiers auprès de la CNESST.

Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, l’une des plaignantes a prétendu «avoir été impliquée dans plusieurs altercations verbales et une altercation physique avec son ancien patron», explique le journaliste, Olivier Lemieux. «Les incidents allégués se seraient déroulés lors de son premier mandat comme maire de Lévis, entre 2013 et 2017», peut-on lire dans l’article.

D’autres témoignages, recueillis par Radio-Canada, de personnes ayant travaillé au sein du cabinet de Gilles Lehouillier depuis 2013, ont fait part d’un climat de travail «malsain» et «inacceptable».

Dans un article publié dans le Journal de Québec ce matin, les journalistes, Stéphanie Martin et Karine Gagnon, écrivaient qu’onze sources leur ont confirmé «avoir été victimes ou témoins de gestes violents de la part de l’élu dans un cadre professionnel». 

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