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Débat Chutes-de-la-Chaudière : positions divergentes sur le troisième lien

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09 sept. 2018 01:17

C’est le 9 septembre que les trois principaux candidats dans Chutes-de-la-Chaudière, Serge Bonin (Parti québécois), Marc Picard (Coalition avenir Québec) et Ghyslain Vaillancourt (Parti libéral du Québec), ont croisé le fer, pour la première fois, lors d’un débat présenté sur les ondes de CJMD 96,9. L’exercice a notamment permis à ces politiciens de débattre sur les enjeux de la mobilité, plus particulièrement le projet de troisième lien routier interrives.

Cette partie du débat de deux heures, tenu dans le cadre de l’émission Un dimanche à Lévis, a permis à Marc Picard et à Ghyslain Vaillancourt de se colletailler, l’un arguant de l’urgence de construire l’infrastructure alors que l’autre a défendu le bilan du gouvernement libéral sortant.

«Évidemment, il doit être fait à l’est. Le gouvernement libéral n’a rien fait depuis 2014. On doit surtout arrêter de dépenser de l’argent sur des scénarios incroyables. Lorsqu’un gouvernement ose penser faire un troisième lien qui déboucherait sur l’avenue Taniata, où la quincaillerie Canac, ou à côté de la raffinerie Jean-Gaulin, c’est dépenser de l’argent pour rien», a déploré Marc Picard, député sortant et candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ).

«Je pense que de promettre de réaliser un troisième lien au cours d’un premier mandat de la CAQ au pouvoir, c’est de la foutaise. Il y a un bureau de projet qui travaille là-dessus. Ce sont des ingénieurs qui savent où ils s’en vont», a rétorqué M. Vaillancourt.

Pour sa part, Serge Bonin a plaidé pour que le projet se réalise sur de bonnes bases. «Nous sommes sensibles aux arguments du développement économique, de la sécurité si un des deux ponts ferme. Au niveau du trafic induit, c’est un leurre, ça ne règlera pas la congestion à long terme. Il y a de bons arguments, mais nous voulons que les études soient faites et écouter les avis des experts. C’est une infrastructure qui va être là pour très longtemps, est-ce qu’on peut la faire de la meilleure manière possible?»

Une réforme qui divise

Avant cette partie du débat, les trois candidats ont aussi présenté des visions diamétralement opposées lorsqu’ils ont été appelés à présenter leurs engagements en ce qui a trait à la taxe scolaire. 

Après que Ghyslain Vaillancourt ait défendu la réforme libérale qui a permis l’instauration d’un taux unique par région administrative, Marc Picard a une nouvelle fois critiqué cette réalisation du gouvernement sortant, tout en réitérant l’engagement de son parti de mettre en place un taux unique pour l’ensemble de la province. 

Quant à lui, Serge Bonin a partagé son inquiétude de voir les commissions scolaires priver de précieux sous, alors qu’elles manquent déjà de plusieurs ressources.

Conclusion explosive

Malgré l’ambiance cordiale lors du débat, la fin de l’exercice a été le théâtre de certaines attaques entre Marc Picard et Ghyslain Vaillancourt. Comme l’avait fait au début de la campagne le candidat péquiste, le candidat libéral a, entre autres, déploré que son adversaire caquiste ne vive plus dans la circonscription des Chutes-de-la-Chaudière. Une pointe que n’a vraisemblablement pas appréciée Marc Picard.

«M. Vaillancourt, vous le savez pertinemment pourquoi je ne demeure plus dans les Chutes-de-la-Chaudière. C’est parce que maintenant je suis un proche aidant et ma conjointe a besoin d’un ascenseur. Vous pouvez le dire, vous pouvez le répéter, mais j’ai demeuré 30 ans dans la circonscription», a déclaré le député sortant.

Notons finalement que les candidats ont également débattu, par exemple, sur les enjeux de la santé, de la démocratie et de l’immigration.

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