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Débat électoral de la Chambre de commerce de Lévis : des enjeux qui divisent

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François Paradis, Pierre-Gilles Morel, Georges Goma et Abdulkadir Abkey ont débattu lors de l'événement animé par Jérôme Jolicoeur.

13 sept. 2018 10:09

Pour la première fois de la campagne électorale, les quatre candidats des partis représentés à l’Assemblée nationale dans la circonscription de Lévis ont pu échanger ensemble, le 12 septembre, sur les enjeux de leur comté lors du débat électoral de la Chambre de commerce de Lévis (CCL). L’exercice a été le théâtre de plusieurs échanges vigoureux entre les politiciens.

Premier sujet abordé de la soirée, la mobilité a permis à chacun des candidats de présenter son plan de match pour résoudre les problèmes de congestion routière. À cette occasion, le député sortant et candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Paradis, a déploré que ses principaux adversaires ne sentent pas l’urgence de bâtir un troisième lien interrives à l’est.

«Je vous rappelle les chiffres. 80 000 heures perdues sur les ponts, 1 million de litres d’essence surconsommés. Nous sommes en 2018. J’entends ce que vous dites, mais la réalité des citoyens n’est pas celle que vous décrivez. […] Nos ponts sont saturés. Également, nos entreprises en ont besoin. Il en va de la prospérité économique», a lancé M. Paradis.

De son côté, le candidat du Parti libéral du Québec (PLQ), Abdulkadir Abkey, a rappelé que le gouvernement libéral sortant désirait réaliser le projet en suivant une démarche rigoureuse, tout en affichant un préjugé favorable pour la construction d’un troisième lien à l’est.

Étant également intéressé au projet, le porte-couleurs du Parti québécois (PQ), Pierre-Gilles Morel, a souligné que sa formation politique voulait prendre des décisions en se basant sur des études complètes et des avis d’experts. Quant à lui, Georges Goma, le candidat de Québec solidaire (QS), a de nouveau souligné son opposition au troisième lien.

«La question de l’environnement est très importante. Combien il y a de ponts sur l’Hudson à New York, dans la baie de San Francisco, sur la Seine à Paris ou sur la Tamise à Londres? Il y a toujours de la congestion dans ces villes. En dehors des heures de pointe, nous circulons très bien sur nos routes. Nous voulons plutôt développer un transport structurant entre Lévis et Québec», a argué M. Goma.

L’immigration et la Davie font jaser

Par la suite, les quatre candidats ont été appelés à présenter leurs solutions pour résoudre la pénurie de main-d’œuvre qui frappe la région. Toutefois, la deuxième partie du débat a plutôt lancé un débat sur l’immigration.

Alors que Georges Goma, Pierre-Gilles Morel et François Paradis ont exposé les mesures désirées par leurs partis à ce sujet, Abdulkadir Abkey a défendu le bilan libéral, tout en dénonçant la «campagne de peur» menée, selon lui, par la CAQ et le PQ sur ces questions.

Enfin, les trois aspirants au poste et le député sortant de Lévis ont été invités à échanger sur le développement économique. Comme lors de la partie précédente, les échanges se sont plutôt concentrés sur un sujet, cette fois-ci sur la situation au Chantier Davie.

Si François Paradis a lui aussi déploré le bilan libéral sur cet enjeu, c’est Pierre-Gilles Morel qui a été le plus véhément.

«M. Abkey, il va falloir que vous m’expliquiez comment vous pouvez vous présenter dans Lévis alors que le Parti libéral a commis l’une des plus grandes injures à l’endroit des travailleurs de Davie. Il va falloir que vous expliquiez pourquoi le Parti libéral va octroyer, en appel d’offres international, le contrat du nouveau CTMA Vacancier alors qu’à Lévis, il y a la main-d’œuvre, l’expertise et des gens qui veulent du travail», a critiqué le candidat péquiste.

«Vous savez que nous sommes liés par des traités internationaux, il y a certains appels d’offres que nous devons faire au niveau international. J’inviterais Davie à soumissionner avant d’accuser le gouvernement ou qui d’autre. C’est un dossier qui devrait surmonter la partisanerie, puisque ce sont des emplois qui sont en jeu. Notre volonté d’être aux côtés des travailleurs est déjà là et nous travaillons d'arrache-pied auprès du gouvernement fédéral pour avoir notre part de contrats fédéraux», a aussitôt rétorqué M. Abkey.


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