«Je pense que les citoyens s’attendent à un député très actif, qui travaille pour bien les représenter et défendre leurs intérêts. […] Ce que j’entends lors de mes rencontres avec les citoyens, c’est qu’ils espèrent qu’il y aura du changement dans le comté. Ils veulent avoir un nouveau député d’action et je crois que je suis un gars pour ça. Je serai un député qui fera bouger les choses et qui voit l’ouvrage», a affirmé M. Vaillancourt, lors d’une entrevue téléphonique avec le Journal le 19 septembre.

Le candidat libéral estime que c’est son travail proactif au sein de sa formation politique qui a permis la réalisation de trois de ses quatre engagements de la campagne 2014, soit le réaménagement de l’échangeur 305 (route Lagueux) de l’autoroute 20 à Saint-Nicolas ainsi que la construction du complexe aquatique de Saint-Nicolas et du viaduc de Saint-Rédempteur. 

Et ce, même si Ghyslain Vaillancourt n’a pas été élu lors des élections provinciales il y a quatre ans et que le projet du viaduc de Saint-Rédempteur est entièrement payé par la Ville de Lévis. Du même souffle, le candidat libéral en a profité pour critiquer les efforts de son adversaire de la Coalition avenir Québec (CAQ), le député sortant Marc Picard, sur ces enjeux lors des dernières années.

«C’est une des raisons pourquoi je me suis lancé en politique. M. Picard est un peu low profile, dans le sens que ce n’est pas lui qui va défoncer les portes pour obtenir des choses. Au cours de la campagne, j’ai parlé avec le ministre des Transports, André Fortin, et je lui ai demandé s’il avait eu une rencontre avec M. Picard pour demander certaines choses. Il m’a dit qu’en aucun temps, depuis deux ans, il n’avait frappé à la porte du ministre des Transports pour demander quoi que ce soit dans le comté des Chutes-de-la-Chaudière», a déploré le porte-couleur du PLQ.

Trois projets pour combattre la congestion routière

Ainsi, Ghyslain Vaillancourt espère obtenir la confiance de ses concitoyens le 1er octobre prochain afin de résoudre notamment la principale problématique dans Chutes-de-la-Chaudière : la congestion routière.

Pour ce faire, rappelons que le candidat libéral s’est engagé à réaliser trois projets s’il est élu et que son parti politique obtient de nouveau le pouvoir. Ghyslain Vaillancourt promet d’appuyer le projet de troisième lien interrives, une infrastructure qui doit voir le jour à l’est de Lévis selon lui.

De plus, il entend augmenter la fréquence de passage des autobus de transport en commun dans l’ouest de la ville, grâce aux dollars supplémentaires obtenus en réglant le problème d’équité dans la distribution des sommes recueillis dans le fonds de contribution des automobilistes au transport en commun. Enfin, il veut transformer la route 116 (route des Rivières) à Saint-Nicolas en boulevard urbain, un projet qui se réalisera rapidement foi de Ghyslain Vaillancourt.

«Ça prend un leader dans ce dossier. Je pense qu’avec toute mon expérience de leader, j’ai été 40 ans sur le marché du travail, je pense que j’ai assumé beaucoup des gros projets. Pour moi, (la transformation de la 116 en boulevard urbain), c’est un petit projet. C’est un projet très réalisable et je vais le réaliser dans un premier mandat», a souligné le candidat libéral.

Une sortie «spéciale»

Au lendemain de l'entrevue de Ghyslain Vaillancourt, Marc Picard a tenu à réagir aux propos de son adversaire libéral. Il a alors balayé du revers de la main les accusations d'inaction portées en son droit par Ghyslain Vaillancourt.

«C'est très loin de la vérité, ce qu'il a dit. Je suis intervenu à plusieurs reprises auprès des différents ministres des Transports lors de la dernière législature. J'ose espérer que ce n'est pas grâce à lui que la Ville n'a pas obtenu une subvention pour le projet du viaduc de Saint-Rédempteur. Le maire me l'a confirmé, c'est en raison de pressions politiques que nous ne l'avons pas eue. Je suppose que c'est le genre de politique qu'il veut faire. Il dit être près des citoyens, il sait depuis la dernière élection qu'il sera candidat et on ne l'a à peu près pas vu dans le comté. Beaucoup de citoyens me demandent c'est qui M. Vaillancourt», a rétorqué M. Picard.

Du même souffle, le candidat caquiste a réfuté l'affirmation de son adversaire libéral, qui soutient que ses concitoyens veulent un autre député, un élu «d'action». «Il doit rêver à ça, mais ce n'est pas ce que je sens sur le terrain. Je m'attends à augmenter ma majorité. Les gens veulent vraiment du changement, ils sont tannés du gouvernement libéral», a conclu le député sortant.