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Pancartes électorales : rappel à l'ordre du directeur du scrutin

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CRÉDIT : COURTOISIE

24 sept. 2018 02:08

Dans Chutes-de-la-Chaudière, des pancartes électorales de deux candidats, Ghyslain Vaillancourt pour le Parti libéral du Québec (PLQ) et Marc Picard pour la Coalition avenir Québec (CAQ), situées tout près d’un bureau de vote par anticipation, ont été retirées par l’équipe du directeur du scrutin de la circonscription.

C’est un citoyen de Lévis qui, photos à l’appui, a fait part au Journal de ses interrogations sur la localisation de ces pancartes. Vérification faite auprès du directeur du scrutin dans Chutes-de-la-Chaudière, ce lundi 24 septembre, les pancartes incriminées avaient déjà été enlevées des abords du centre communautaire Le Carrefour à Saint-Rédempteur. L’équipe du directeur du scrutin avait en effet procédé à leur retrait le dimanche 23 septembre, en après-midi, ainsi que d’autres situées ailleurs, soit cinq ou six au total.

Dans la Loi électorale, rappelle Michel Aubé, directeur du scrutin dans Chutes-de-la-Chaudières, joint par téléphone ce lundi 24 septembre, les pancartes électorales ne doivent pas être visibles depuis la porte d’entrée principale du bureau de vote.

Dans le cas présent, les partis avaient quelque peu tiré sur la corde en interprétant le texte à leur avantage. Les pancartes se trouvaient en effet masquées par un talus. Mais pour le directeur du scrutin, elles restaient tout de même trop visibles, et très proches du bureau. «Les partis jouent toujours avec le maximum de la loi. Du portique, on ne les voyait pas, les pancartes. Sauf que quand on arrivait en auto, on les voyait», a constaté Michel Aubé.

Jouer sur les limites

Un jeu sur les limites qui ne passe pas pour le directeur à qui ces pancartes avaient d’ailleurs été signalées par le Parti québécois. En pratique, le directeur du scrutin n’a pas besoin d’attendre qu’une plainte soit déposée pour enlever des pancartes électorales, puisque ses équipes procèdent aussi à des vérifications sur le terrain. «Le 1er octobre, on va le faire, assure-t-il. On va le faire le 28 et le 29 septembre, un peu le 30. Et je peux vous le dire, les partis vont aller en installer le 30 au soir.»

Quand le placement d’une affiche contrevient aux règles établies, le bureau du directeur de scrutin demande d’abord au parti de la retirer. Puis, passé un certain délai, une équipe s’occupe de le faire si l’affiche est toujours là. Quant à ce que les partis risquent pour ce type d’affichage, «pas grand chose», précise Michel Aubé.

Et de prendre l’exemple des autos aux couleurs des partis qui suscitent des plaintes de la part de certains citoyens, mais qui sont difficile à situer en raison de leurs changements de place fréquents. Tout comme les pancartes, ces véhicules ne sont pas censés être stationnés à proximité des bureaux.

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