Rappelons que jeudi matin, celui qui était également le chef du Parti libéral du Québec (PLQ) a annoncé sa démission de ce poste ainsi qu'à titre de député de Roberval, à la suite de la cuisante défaite subie par les libéraux le 1er octobre.
«À la lumière des résultats de lundi, il est évident qu’il n’avait pas vraiment le choix de démissionner. Ce que l’on va retenir de son passage comme premier ministre, c’est l’austérité appliquée aux services publics. Dans la région de Québec–Chaudière-Appalaches, c’est plus de 160 M$ qui ont été coupés en santé et service sociaux et plus de 100 M$ en éducation», a commenté Ann Gingras, présidente du conseil central régional.
Du même souffle, la syndicaliste a déploré que c'est sous un gouvernement de Philippe Couillard qu'une ouverture a été accordée aux garderies non subventionnées, «au détriment des CPE», et que les libéraux avaient une «propension» à octroyer des contrats publics «sans avoir d'exigences fortes en matière de contenu local».
«Certes, M. Couillard a été un grand défenseur de Chantier Davie face au gouvernement fédéral. Cependant, sur le plan québécois, on se souvient que l’appel d’offres pour le remplacement du CTMA Vacancier n’exige que 25 % de contenu local même s’il s’agit d’un investissement public», a martelé Ann Gingras.
La CSN ne veut rien savoir de Barrette
Dans un autre ordre d'idées, la présidente du conseil central régional a aussi analysé la possibilité que le ministre sortant de la Santé, Gaétan Barrette, devienne le chef intérimaire de l'opposition officielle, le temps que les militants du PLQ élisent un nouveau chef. Ann Gingras a alors profité de l'occasion pour inviter le député de La Pinière à ne pas tenter sa chance.
«Pour l’avenir, il nous apparaît inconcevable et honteux que Gaétan Barrette puisse même penser assurer l’intérim. Les travailleuses et les travailleurs ainsi que la population se ressentent encore de sa désastreuse réforme et de son style de gestion autoritaire. Il devrait plutôt essayer de se faire oublier», a-t-elle conclu.