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Pénurie de main-d’œuvre : l’administration Lehouillier présente ses solutions

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Karine Laflamme et Gilles Lehouillier ont dressé un premier bilan des travaux du comité consultatif sur la main-d’œuvre.

14 nov. 2018 01:17

En compagnie de la présidente du comité consultatif sur la main-d’œuvre et conseillère municipale du district Taniata, Karine Laflamme, Gilles Lehouillier, le maire de Lévis, a présenté, le 14 novembre, le rapport synthèse des consultations effectuées cet automne auprès d’entrepreneurs lévisiens et d’intervenants économiques sur la problématique de la pénurie de main-d’œuvre. Un premier bilan qui a également permis à l’administration Lehouillier de présenter ses pistes de solution envisagées pour s’y attaquer.

C’est grâce à deux rencontres qui ont rassemblé plus de cent entrepreneurs lévisiens et une quarantaine d’acteurs économiques clés sélectionnés aléatoirement que le comité consultatif sur la main-d’œuvre a pu identifier 15 mesures. Selon l’administration Lehouillier, ces pistes de solution, dont plusieurs devraient être implantées par les gouvernements provincial et fédéral, permettraient de résoudre la problématique dans la région.

Plus de la moitié d’entre elles touchent l’immigration. La Ville de Lévis demande notamment aux gouvernements de faciliter et accélérer les démarches et demandes d’immigration en tenant compte de la situation de plein emploi qui frappe la Chaudière-Appalaches. À son niveau, la municipalité entend également continuer ses efforts pour sensibiliser la population sur la diversité et l’acceptation sociale des immigrants.

«Lors des consultations, nous en avons beaucoup entendu parler. Les délais sont longs et les coûts demandés sont dispendieux. […] Au niveau de l’acceptabilité sociale, il y a beaucoup de chemin à faire. On s’est fait rapporter des cas où des employés provenant d’autres pays se font engueuler et cracher dessus. Également, en ce qui a trait au formulaire que l’employeur doit remplir pour l’étude d’impact du marché du travail, c’est comme si on demandait si le travailleur immigrant va voler le travail de quelqu’un d’autre. Mais on est en plein emploi, pourquoi on ne ferait pas plutôt un fast-track?», ont expliqué Mme Laflamme et M. Lehouillier sur l’importance des mesures proposées et l’ampleur du défi.

Quant aux pistes de solution qui ne touchent pas l’immigration, la Ville veut, entre autres, que les programmes d’étude et de formation soient diversifiés, des incitatifs pour attirer les familles, un assouplissement des lois et du cadre réglementaire, une révision de la fiscalité des retraités, une révision des horaires du transport en commun et la mise en place de moyens alternatifs pour faciliter le transport des travailleurs ainsi que de conditions permettant la flexibilité dans les horaires de travail.

Péril en la demeure

Considérée comme une problématique néfaste pour l’économie de la ville, la pénurie de main-d’œuvre sera au cœur des attentions de l’administration Lehouillier au cours de la prochaine année. Le 21 novembre, un résumé du rapport synthèse sera présenté aux gens d’affaires qui seront présents à l’assemblée annuelle de Développement économique Lévis. Un sondage sera aussi disponible à partir de cette date «dans le but de permettre aux entreprises de bonifier les pistes de solution ou de soumettre d’autres enjeux en lien avec la main-d’œuvre».

Par la suite, le comité consultatif sur la main-d’œuvre émettra, ce printemps, des recommandations précises en lien avec les orientations de la Ville.

«Par exemple, des entreprises industrielles de Lévis ne s’attaquent plus au marché américain parce qu’ils n’ont pas assez de travailleurs. C’est devenu de véritables casse-têtes pour les employeurs. La pénurie de main-d’œuvre a des conséquences énormes sur notre produit intérieur brut», a conclu M. Lehouillier.

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