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Lévis veut s’installer dans le paysage régional

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05 déc. 2018 01:03

L’exercice revient annuellement depuis quelques années. Le dîner-conférence du maire, organisé par la Chambre de commerce de Lévis le 4 décembre, a donné l’occasion à Gilles Lehouillier de revenir une nouvelle fois sur sa vision pour la ville et les projets annoncés devant la communauté d’affaires lévisienne.

Pendant une heure, le maire de Lévis a refait un tour complet des investissements annoncés et des priorités mises de l’avant lors de la dernière campagne électorales et depuis sa réélection à la tête de la municipalité il y a un an. Main d’œuvre, transport et qualité de vie, Gilles Lehouillier est revenu sur les thématiques développées au fil des mois, chiffres et listes d’investissements à l’appui.

Avec des airs d’opération séduction, le discours du maire était structuré autour de la nouvelle image de marque de la Ville dévoilée quinze jours plus tôt. Gilles Lehouillier en a profité pour vanter les atouts de Lévis qui reposent, selon lui, sur la promotion de valeurs telles que le dynamisme ou l’accueil, ainsi que des investissements qui visent, au centre de la cible, à attirer de jeunes familles.

«C’est une ville qui est accueillante, qui est heureuse de recevoir, qui est authentique, qui est vraie, qui n’est pas dénaturée. Lévis, ce n’est pas Québec. Lévis, c’est Lévis. C’est aussi simple que ça», a déclaré le maire devant les convives.

Dans cette perspective, les investissements continueront d’être dirigés vers les infrastructures routières, les équipements sportifs et culturels ainsi que les parcs industriels afin de proposer un niveau de service que la municipalité veut attractif pour inciter travailleurs et investisseurs à choisir Lévis.

45,5 M$ pour les parcs industriels

«On veut refaire une beauté à nos parcs industriels, que ça devienne des produits d’appel attrayants», a indiqué le maire qui a poursuivi avec l’annonce d’investissements totalisant 45,5 M$ inscrits au plan triennal d’immobilisation (PTI) 2019-2021, contre 13,9 M$ dans le PTI 2016-2018. De nouvelles rues seront viabilisées à Lauzon, Bernières ainsi que Charny pour 39,5 M$, et 6 M$ seront consacrés à l’entretien des infrastructures.

«(Avec la Beauce), on a intérêt à travailler ensemble. Et à devenir, pas Lévis isolément, avec la région Chaudière-Appalaches, on est capable de devenir une zone de développement industriel fantastique et s’inscrire à l’intérieur des zones d’innovation dont nous a parlé le premier ministre dans son discours inaugural», a assuré Gilles Lehouillier.

La Direction du développement économique va par ailleurs être renforcée par «une équipe dédiée à l'innovation et au développement industriel, à la main-d'œuvre et l'immigration et à mise en œuvre de la stratégie de marketing territorial».

Dans les prochaines années, on peut s’attendre à une croissance exponentielle de la ville. Le résidentiel est déjà en plein expansion avec 1 681 nouvelles unités d’habitation construites en 2017 plutôt que les 850 prévues. Si le projet Umano avec ses 2 000 logements est commencé dans Desjardins, l’ouest du territoire ne devrait pas être en reste puisque le «schéma d’aménagement (a été) modifié pour permettre un redéveloppement et monter en densité le long de Guillaume Couture et de la 116», a expliqué le maire.

«Je vous le dis, il y a des promoteurs qui ont des projets de développement dans l’ouest de la ville avec du 20, 22, voir même 25 étages. Et ce n’est pas fictif ce que je vous dis» a-t-il prédit.

L’interconnexion dans l’est

Interrogé en marge de la conférence sur le dossier de l’interconnexion, Gilles Lehouillier s’est réjoui que le gouvernement reprenne le dossier alors que les libéraux avaient préféré le confier à Lévis. «Je salue le courage du gouvernement de la CAQ d’avoir dit que l’interconnexion, c’est la job du gouvernement, ce n’est pas la job ni de Québec ni de Lévis. Enfin il y a quelqu’un qui a tranché», a-t-il commenté.

Le maire a estimé que l’interconnexion ne pouvait se faire que dans l’est, justifiant par la même occasion la construction d’un troisième lien. «La seule affaire qu’on peut faire au niveau de l’interconnexion dans l’ouest, je vais vous dire ce que c’est, c’est prendre nos articulés et les amener à Québec. On va le faire, il n’y a pas de problème. Mais on ne peut pas faire bien plus que ça. Le pont Laporte n’a jamais été pensé en fonction du transport en commun», a-t-il défendu.


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