vendredi 19 avril 2024
Votre Journal. Votre allié local.

Politique > Actualités

Faire de la politique pour sauver la planète

Les + lus

Luc St-Hilaire et André Voyer croient que toute décision politique devrait prendre en considération les impacts sur la planète. CRÉDIT : ÉRICK DESCHÊNES

13 juin 2019 07:28

Les candidats du Parti vert du Canada (PVC) dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis et Lévis-Lotbinière sont maintenant connus. André Voyer, ancien candidat indépendant à la mairie de Lévis en 2017, et Luc St-Hilaire, stratège et créateur publicitaire, défendront les couleurs de la formation dirigée par Elizabeth May, un engagement motivé par «l’urgence climatique».

«J’ai mis trois enfants au monde et j’aimerais leur laisser (une planète) qui n’est pas dans un état de décrépitude terrible. Nous fonçons vers un mur. En même temps, ce combat n’est pas nécessaire juste pour nos enfants, mais aussi pour ma génération, puisque nous sommes tellement proches d’un point de non-retour», a d’emblée expliqué Luc St-Hilaire sur ses motivations à tenter sa chance dans Lévis-Lotbinière.

De son côté, si la protection de l’environnement est également l’enjeu qui le pousse à représenter le PVC dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis lors des prochaines élections, André Voyer estime que cette implication au fédéral n’est qu’une suite logique de son engagement politique.

«Tout est interrelié. Il y a des problèmes environnementaux à Lévis, mais aussi ailleurs dans la circonscription. J’ai quelque chose à apporter au PVC, à ce mouvement, et je veux y contribuer. J’ai l’intention de fonder un parti municipal et un parti provincial. Si ça bloque, j’aurai des décisions à prendre. Philosophiquement parlant, je ne vois pas de contradiction entre être maire de Lévis, être premier ministre du Québec et être candidat vert», a déclaré M. Voyer.

Priorité à l’environnement

Quant aux enjeux dont ils discuteront pendant la campagne, la mobilité sera au cœur de leurs préoccupations. Privilégiant une amélioration du réseau de transport en commun lévisien pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, les deux candidats verts s’opposent fortement à la construction d’un troisième lien interrives pour cette raison.

«Quand quelqu’un me demande si je suis en faveur de ce projet, c’est comme si quelqu’un me demandait si j’aime mieux me faire tuer avec une carabine ou avec un poignard. Je ne veux tout simplement pas mourir», a imagé M. St-Hilaire.

En ce qui a trait aux dossiers du pont de Québec et du chantier maritime, André Voyer estime que le PVC pourrait régler ces dossiers, s’il obtient le pouvoir, puisqu’il aurait la volonté politique de régler ces problèmes. Selon l’ancien candidat indépendant à la mairie, les conservateurs et les libéraux ont manqué de volonté politique «puisqu’ils mangent au même endroit que les dirigeants du CN et d’Irving (un compétiteur de Davie)».

Également, les deux candidats désirent développer l’économie verte dans leurs comtés en misant sur le fort tissu entrepreneurial de la région en plus de s’attaquer à la problématique de la surutilisation d’agents pour la croissance ou de pesticides sur les terres agricoles.

Un gros problème qui augmente les chances de victoire 

Avec ce programme local et l’accentuation du réchauffement climatique, Luc St-Hilaire et André Voyer croient que leurs chances sont bonnes de prendre la place des députés conservateurs sortants Jacques Gourde et Steven Blaney, même si les deux conscriptions ne sont pas des terreaux fertiles pour le PVC. Rappelons qu’en 2015, le candidat vedette du parti dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, André Bélisle, n’avait récolté que 3,25 % des votes.

«Est-ce que voter pour M. Blaney, c’est voter pour l’avenir? Là où il y a des embryons d’avenir, c’est chez les verts. Dans la Chaudière-Appalaches, nous aurons une équipe forte et un programme solide. Voter pour les verts, ce ne sera pas un vote en blanc ou un vote en vain. Ce sera un vote significatif pour l’avenir. Moi, je ne suis pas un pelleteur de tunnel», a conclu M. Voyer.

Les + lus