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Noël chez les Simard

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CRÉDIT : COURTOISIE

22 déc. 2017 09:53

Comme il en a pris la bonne habitude depuis plusieurs années, le Lévisien Raymond Dionne nous propose une nouvelle fois un récit pour le temps des Fêtes, entièrement authentique. Bonne lecture!

Par Raymond Dionne - Collaboration spéciale

Au début des années 1970, avec un collègue que j’avais connu au Mémorial canadien de Vimy, dans le nord de la France, j’ai fait le tour de l’île d’Orléans. Je tenais à lui montrer, entre autres, la maison que j’avais habitée avec ma famille à Sainte-Pétronille, en 1948.

Elle est située au 215, chemin du Bout-de-l’Île, à l’angle de la rue du Quai. Au numéro 217, venait de s’installer Jean-Paul L’Allier, futur maire de Québec récemment décédé. Près de sa résidence, tout à côté du fleuve, j’avais failli me noyer, secouru in extremis par mon père, Jean-Paul Dionne. D’où le souvenir mémorable que j’en garde.

Toujours est-il qu’avec mon ami de France, nous nous sommes arrêtés au restaurant du coin pour casser la croûte. Devinez qui nous y avons croisé? Nul autre que le célèbre jeune chanteur René Simard, dont une affiche orne l’entrée.

«Tu vas en entendre parler bientôt en France», dis-je à mon ami, incrédule. Curieux de savoir où il habitait, il me montra du doigt la grande maison blanche située juste derrière. J’étais estomaquée! C’était celle où nous avions logé, au deuxième étage, tout comme les Simard. L’escalier extérieur qui y mène existe toujours.

J’ai trouvé, par un heureux hasard, dans un marché aux puces, le seul et unique album de Noël enregistré par la famille Simard au grand complet dans ladite maison. J’ai reconnu le salon où la photo sur la pochette a été prise. Il s’agissait d’une émission du temps des Fêtes diffusée, en 1972, sur le réseau Radiomutuel. Le réalisateur était nul autre que René Angélil, mieux connu, à l’époque, comme l’un des membres du groupe Les Baronnets.

S’agissant d’un microsillon long jeu, la qualité du son est assez bonne, ainsi que les voix des interprètes. Il faut préciser que la chanson a toujours occupé une place de choix chez les Simard, bien avant leur départ de Chicoutimi pour Québec et l’île d’Orléans. Leur père, Jean-Roch Simard, a su leur en inculquer le goût.

C’est alors qu’il chantait dans la chorale de la paroisse de Sainte-Pétronille que le curé Réginald Larose, ayant remarqué le talent particulier de René, l’incita à participer au concours organisé dans le cadre de l’émission Les découvertes de Jen Roger. Il gagna le premier prix avec sa magnifique chanson L’oiseau, qui marqua le début de sa longue carrière.

Personne alors ne pouvait prévoir ce que l’avenir lui réservait, ainsi qu’à sa sœur Nathalie. Pour faire une histoire courte, dans une récente entrevue, René Simard dressa un bilan plutôt positif de sa vie, laissant entrevoir des jours meilleurs pour sa famille.

C’est d’ailleurs chez Nathalie et son mari que leur père, Jean-Roch Simard, retrouvera la joie de vivre, jusqu’à son décès en 2010, après s’être réconcilié avec tout le monde. L’abbé Réginald Larose est décédé au début de cette année. J’avais fait sa connaissance lorsqu’il était vicaire de Saint-Romuald. René Angélil l’avait précédé un an plus tôt. René Simard avoua qu’il lui devait beaucoup.

Sur la photo : La famille Simard, réunie au grand complet dans leur maison de Sainte-Pétronille (île d’Orléans), lors de l’enregistrement de l’émission du temps des Fêtes diffusée sur le réseau de Radiomutuel en 1972. Elle a été réalisée par René Angélil. On aperçoit, à droite, le père Jean-Roch Simard, son épouse Gabrielle (Gaby) L’Abbé et Nathalie (sur ses genoux). René est assis, au centre, entouré de ses autres frères et sœurs.

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