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De la musique aux oreilles des tout-petits

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En plus de ses ateliers d’éveil musical, Élise Guay a créé un spectacle, destiné aux enfants de 18 mois à 5 ans. CRÉDIT : COURTOISIE

13 juil. 2018 09:52

D’avril à juin, ce sont près de 800 jeunes enfants regroupés dans 7 centres de la petite enfance (CPE) lévisiens qui ont assisté au spectacle interactif La bergère et l’Alouette, présenté par la multi-instrumentiste Élise Guay. Cette activité d’éveil musical est née d’un désir de poursuivre la transmission des chansons traditionnelles du Québec aux générations futures.

«J’ai l’impression qu’il y a une coupure et que les jeunes ne connaissent plus les chansons traditionnelles comme avant. Dans mon travail de musicienne, je fais de la musique traditionnelle, parce que je trouve ça très important de la transmettre, surtout dans un pays où nous sommes envahis par la culture anglophone. Ce sont d’ailleurs les chansons qu’on apprend durant l’enfance qu’on va transmettre à nos propres enfants», a expliqué Élise Guay, musicienne spécialisée dans les instruments à vent.

C’est dans la peau d’une bergère qui écoute le bruit du vent dans les roseaux que la musicienne s’est introduite à son public âgé de 18 mois à 5 ans. Son interprétation de chansons traditionnelles québécoises lui a permis de retracer l’évolution de la flûte de pan jusqu’à la cornemuse, en passant par la flûte à bec, la flûte traversière et le hautbois. Elle y a également intégré une partie interactive lors de laquelle les enfants ont exécuté certaines danses traditionnelles.

«Moi, le but, c’est que l’enfant associe la musique au plaisir», a-t-elle fait valoir.

À la rencontre des enfants

Bientôt titulaire d’une maîtrise en éducation musicale de l’Université Laval, Mme Guay a créé en 2016 Les petits patapons, une série d’ateliers consacrés à l’éveil musical dans les garderies de Lévis et Québec. Son expérience et ses recherches auprès de cette clientèle l’ont sensibilisé à l’environnement d’apprentissage des tout-petits. «Ce public-là, il est difficile à déplacer. Aussitôt qu’on les sort de leur ordinaire, ils deviennent énervés et écoutent moins. Je voulais donc aller les voir là où ils sont bien, c’est-à-dire dans leur groupe avec leur éducatrice», a-t-elle mentionné.

C’est également sa conviction quant aux bienfaits de la musique chez les enfants qui l’a guidé dans la construction de son concert.

«Ce qu’on enseigne, c’est du développement global par la musique. Par exemple, en apprenant des comptines, il y a le fait de répéter. À cet âge-là, si jamais il y a des petits manques au niveau du langage, c’est le bon moment pour les réparer pour que l’enfant soit prêt lorsqu’il va entrer à la maternelle», a-t-elle évoqué, en énumérant aussi les avantages sur la psychomotricité, l’écoute et l’apprentissage du partage.

Subventionner la culture

Dans le cadre de l’Entente de développement culturel, le spectacle La bergère et l’Alouette fait partie des quelques projets culturels ayant eu droit à une subvention de près de 7 000 $ de la part de la Ville de Lévis et du ministère de la Culture et des Communications.

«J’étais très fière que la Ville de Lévis reconnaisse mon travail auprès des tout-petits. C’est rare qu’on donne des subventions pour ce public-là, alors j’étais bien contente», a révélé Élise Guay, qui, dès l’automne, regagnera la classe des Petits patapons afin de poursuivre ses cours d’éveil musical.


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