mercredi 24 avril 2024
Votre Journal. Votre allié local.

Spectacles Arts > Culture

Trois décennies de sculptures

Les + lus

L’été, le sculpteur aime travailler à l’extérieur sur sa terrasse-atelier au bord de la rivière Beaurivage, à Saint-Rédempteur. CRÉDIT : AUDE MALARET

29 août 2018 07:30

À l’occasion de ses 30 ans de carrière, le sculpteur lévisien présentera une rétrospective de ses œuvres au Centre d’exposition Louise-Carrier, à partir du 9 septembre. Passé de la sculpture figurative à la sculpture stylisée, Hugues Soucy doit une part de sa renommée à la réalisation de prix d’excellence, dont les Pléiades de la Chambre de commerce de Lévis.

C’est un long chemin ponctué d’explorations qu’a parcouru le sculpteur, depuis sa première exposition en 1982 à la Caisse populaire de Lévis. Au fil des années, l’artiste a exploré divers styles et matériaux, jusqu’à se construire un espace créatif bien à lui. 

À l’aise dans le style figuratif, d’où ont émergé des personnages et des visages de bronze, Hugues Soucy aime davantage s’exprimer dans une sculpture abstraite, évoquant aussi bien le temps que les bijoux, lorsque les pierres fines s’intègrent dans un écrin sculpté, ou simple résultat d’une recherche esthétique autour de la forme et du mouvement.

Un matériau favori

Sa préférence va désormais aux bois exotiques, tels que les ébènes ou le bois de rose. Ces matériaux très durs se sculptent comme du bronze, révélant la beauté de leur texture. Difficiles à trouver, ils contraignent le sculpteur à s’adapter à leur forme naturelle, avant de se transformer entre ses mains. 

Ses nouvelles pièces contiennent tout le savoir-faire acquis par l’expérience, un peu plus étendue après chaque œuvre réalisée. «Une fois qu’on maîtrise la technique, ce n’est pas ce qu’on veut montrer», partage l’artiste. 

Par ses créations, Hugues Soucy s’adresse à la sensibilité du public. «L’art abstrait amène les gens à contribuer à l’œuvre. Chacun apporte sa manière de voir», remarque-t-il. Sa recherche esthétique part alors à la rencontre des émotions de l’observateur et affirme sa différence. 

De nombreuses étapes sont nécessaires à la naissance d’une sculpture. Ce n’est pas par un dessin que tout commence lors d’une future création, mais dans la tête de l’artiste qui imagine sa pièce en trois dimensions. Il réalise ensuite un modèle en pâte à modeler. 

Laissant ses matinées aux tâches administratives, Hugues Soucy entre dans son atelier après le dîner et y reste souvent bien après que la noirceur a déposé un voile devant les grandes ouvertures vitrées sous lesquelles coule la rivière Beaurivage, jusqu’à onze heures le soir. 

Des prix distinctifs

Ses folies, comme il les appellent, Hugues Soucy a pu les accomplir après un premier contrat important en 1988. Rien de moins que 3 500 sculptures à exécuter pour un congrès international. «Je ne savais vraiment pas dans quoi je m’embarquais», reconnaît-il. Il faut dire qu’une fois la pièce sortie de la fonderie, il reste tout le long travail de finition.

Mais les prix d’excellence sont ensuite devenus l’une des forces du sculpteur. Grandes distinctions Desjardins, Prix de l’Institut d’administration publique du Canada ou Prix Droit Liberté sont quelques unes de ses réalisations dans l’univers des récompenses. 

C’est à partir de ce moment, après avoir quitté son emploi, qu’Hugues Soucy s’est consacré à la sculpture à temps plein. «Après, je n’ai jamais reviré de bord.»

Hugues Soucy exposera ses œuvres au Centre d’exposition Louise-Carrier à Lévis, du 9 septembre au 3 octobre.

Les + lus