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Une œuvre de Lewis Pagé sur le boulevard Alphonse-Desjardins

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François Paré et Anne-Marie Simard-Pagé (au centre) ont fait don de Chanson d’été à la Ville de Lévis. CRÉDIT : AUDE MALARET

21 sept. 2018 09:28

Une nouvelle sculpture s’ajoute aux œuvres d’art public présentes sur le territoire de Lévis. Composée d’un cube et de feuilles d’érable en aluminium, Chanson d’été de l’artiste Lewis Pagé est installée aux abords du boulevard Alphonse-Desjardins sur la pelouse de l’ancien hôtel de Ville.

Visible depuis quelques mois déjà par les passants et les automobilistes, l’œuvre monumentale a été offerte par la fille du sculpteur Anne-Marie Simard-Pagé à la Ville de Lévis. Une cérémonie, qui a rassemblé le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, plusieurs conseillers municipaux, les représentants du service culturel de la Ville ainsi que le frère et la fille de l’artiste, s’est d’ailleurs tenue le 12 septembre pour souligner ce don d’une valeur estimée à 60 000 $.

«Tu as encore trouvé un moyen d’être avec nous et de demeurer réel», a adressé François Pagé à son frère disparu en 2007. Il a confié combien l’artiste aurait aimé «pouvoir faire un tour», pour aller remercier chacune des personnes croisées sur son chemin. Ne le pouvant pas, il a confié la mission à ses proches de léguer des œuvres. Une tâche qu’ils accomplissent avec cœur et application, afin d’en faire profiter le plus grand nombre de personnes possibles, a reconnu Anne-Marie Simard-Pagé.

Plusieurs œuvres signées Pagé habitent les espaces publics, comme Dispute philosophique, devant le Grand Théâtre de Québec, sa Marie Immaculée, qui surplombe le fleuve devant l’église Saint-Michel de Sillery, ou Restez encore un peu, au Musée national des beaux-arts du Québec. Il a réalisé douze chapiteaux à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré. 

La légèreté du mouvement 

Pagé a puisé son inspiration dans ce Québec qu’il adorait. «Tout pouvait prendre forme dans sous son génie créateur», a illustré son frère. Motivé par la quête du mouvement, «il sait voir, observer, comprendre, admirer, la vie qui l’entoure. Il illumine d’une grâce particulière la légèreté du mouvement», a-t-il poursuivit. Oscillant entre figuratif et impressionnisme, le sculpteur a travaillé l’aluminium, parfois le granit ou le bois, et surtout le bronze. 

Alors que les fonderies d’art étaient inexistantes au Québec et les pièces coulées peu connues, Lewis Pagé s’est formé en Europe à la technique de coulage du bronze à la cire perdue, puis a créé sa propre fonderie avant de participer à la création de celle d’Inverness. 

Tout au cours de sa carrière débutée à l’École des beaux-arts de Québec, et une fois installé dans son atelier à Saint-Pierre-de-Broughton, il s’est pleinement consacré à la création. 

Installé à Lévis, Chanson d’été est une œuvre monumentale en aluminium de forme cubique, part d’une série qui a exploitée toutes les facettes de cette forme géométrique, dans des versions de toutes les tailles, de la plus petite au grand format. Le cube possède la remarquable particularité de toujours placer l’observateur devant la sculpture, peu importe son point de localisation dans le pourtour. 

«C’est avec une grande fierté et un sentiment de reconnaissance que la Ville de Lévis reçoit cette donation. Lewis Pagé figure parmi les plus grands sculpteurs du Québec moderne et nous sommes honorés de pouvoir exposer cette œuvre d’art à Lévis», a déclaré le maire de Lévis.

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