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Les mots, les armes du 21e siècle

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CRÉDIT : COURTOISIE

02 nov. 2018 09:13

L’auteur lévisien Jean-Jacques Pelletier renoue avec la maison d’édition Alire pour publier son nouveau roman : Radio-Vérité. Fruit d’une réflexion et d’une création amorcées depuis longtemps, la nouvelle œuvre de l’ancien professeur de philosophie au Cégep de Lévis-Lauzon se veut une critique des dérives des attaques verbales et des visions manichéennes de la vérité, de plus en plus présentes dans certains médias et sur les réseaux sociaux.

Radio-Vérité est la version plus dense en format roman d’une nouvelle écrite par Pelletier il y a dix ans pour la revue Alibis. 

«Quand j’ai écrit la première version de Radio-Vérité, c’était une nouvelle pour une revue. Plus mon processus de création avançait, plus je devais sacrifier des choses pour respecter la taille de ce genre littéraire. Il y avait beaucoup d’éléments de contexte que j’ai dû supprimer, ce qui a provoqué une certaine frustration chez moi», partage d’emblée Jean-Jacques Pelletier sur l’importance de son nouveau roman.

Le thriller propose aux passionnés de l’œuvre de l’auteur lévisien de retrouver l’inspecteur Théberge, l’un des héros de la série des Gestionnaires de l’apocalypse. L’enquêteur se penche sur l’enlèvement de Sébastien Cabot, l’animateur vedette de Radio-V, la chaîne «qui-dit-la vraie-vérité-au-vrai-monde», par le Front de libération des victimes.

Insatisfaits du travail policier, et sous les encouragements des autres animateurs, certains des admirateurs de la station, les «V», décident d’intervenir eux-mêmes dans l’enquête.

Mal planétaire

 Si le synopsis de l’œuvre semble être une critique de certaines «radios poubelles» de Québec, Jean-Jacques Pelletier tient à spécifier que sa plume déplore plutôt une réalité répandue à travers le monde. D’ailleurs, pour éviter toute association avec une radio de Québec, l’auteur lévisien a planté le décor de Radio-Vérité à Montréal plutôt que dans la Vieille-Capitale.

«Le sujet est encore plus actuel qu’il y a dix ans. À l’époque, les gens me disaient que je parlais de la radio poubelle de Québec, mais ce n’est pas le cas. Ce type de radio existe ailleurs et depuis longtemps aux États-Unis et à Ottawa. Radio-Vérité est prémonitoire de quelque chose qui a éclaté dans certains médias et sur les médias sociaux. (...) Par exemple, avec l’affaire des colis suspects à New York présentement, avant même que la police ait terminé son enquête, des républicains disent que c’est un coup monté des démocrates», illustre l’ancien professeur de philosophie.

D’autres idées

Et à peine après la sortie de Radio-Vérité, Jean-Jacques Pelletier a déjà une petite idée des nouvelles aventures qu’il veut mettre sur le papier. Bien connu pour son œil attentif aux problématiques que vit la société occidentale, l’auteur lévisien veut écrire sur les citoyens qui se font justice eux-mêmes.

«J’ai abordé un peu ce thème dans Radio-Vérité, mais j’aimerais que ma prochaine œuvre soit sur les gens qui trouvent le système de justice lent, qui veulent prendre la justice dans leurs mains et qui se disent qu’ils peuvent régler eux-mêmes le problème. J’aimerais aborder ce thème sous un angle différent que celui abordé dans Radio-Vérité», conclut M. Pelletier.

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