«Ce n’est pas tous les jours qu’on voit un chœur seulement d’hommes. Les chorales, on sait que c’est bon pour la santé, il y a eu beaucoup d’articles. Mais les voix d’hommes ont un son particulier, c’est unique», présente Nicole Lemieux, directrice artistique des Voix d’hommes. 

Les chorales sont traditionnellement divisées en deux voix de femme, soprano et alto, et deux voix d’homme, ténor et basse. «Tandis que là, ce sont seulement des voix d’hommes et elles sont aussi divisées en quatre», explique-t-elle. Une répartition qui permet à chacun d’être au plus près de sa voix et de ses possibilités. Le chœur est ainsi composé des premiers ténors, des seconds ténors, des barytons et des basses.

«Si on divise en quatre, le baryton qui n’est pas capable de descendre très bas, mais qui est capable de monter un peu plus haut, il se retrouve exactement dans ce qu’il est capable de chanter», illustre Nicole Lemieux.

Trente est un nombre parfait pour la directrice qui estime qu’un groupe plus important pourrait nuire à la qualité de l’ensemble. Les Voix d’hommes interprètent des chants classiques et populaires, et surtout des chants grégoriens qui sont au cœur de leur répertoire. Chant liturgique de l’Église catholique romaine, le Grégorien a connu un essor important au cours des IXe et Xe siècle. Cette musique est parvenue jusqu’à nous grâce aux moines qui l’ont inscrit dans des manuscrits.  

«C’est une musique monodique, ça veut dire que chaque homme chante la même note. C’est à l’unisson. Trente hommes qui chante la même note avec un style particulier, ça devient complexe», décrit la directrice artistique.

Elle est à l’origine de la création des Voix d’hommes. Ce chœur était un rêve. Son rêve. Depuis six ans, la chorale existe officiellement, mais c’est en fait quinze ans plus tôt que tout a commencé. Nicole Lemieux est alors organiste à l’église de Saint-Romuald. Elle accompagne les messes soutenue par des chanteurs qu’elle a l’idée de réunir pour la messe de Noël. Quatre hommes, quatre voix et déjà le succès. Le groupe s’agrandit petit à petit et se structure. 

La beauté d’un chœur d’hommes

Le goût pour les timbres masculins de la musicienne de formation s’est révélé bien avant que l’aventure ne commence. «Quand j’étais jeune, en fait depuis que je suis jeune, je vais voir les Chœurs de l’Armée rouge quand ils viennent à Québec. Et ça, ça m’impressionnait de voir cent hommes chanter. Alors, moi j’étais là et je trouvais ça beau», raconte-t-elle. Et ça a continué. Elle se disait qu’un jour elle aimerait ça, avoir une chorale. 

Le prochain concert sera l’occasion pour le chœur de présenter toute sa maîtrise vocale et sa sonorité si particulière. Au cours de la première partie de la soirée, les chanteurs interpréteront plusieurs œuvres de leur répertoire, avant de laisser Marc Hervieux chanter en solo. Pour finir, le ténor et le chœur se retrouveront sur des extraits de l’album Nos chansons. 

«Les pièces vont être harmonisées pour quatre voix d’homme. Marc Hervieux va chanter des couplets seul et nous aussi. On va l’accompagner harmoniquement dans ses refrains. C’est une collaboration et un enrichissement harmonique», annonce Nicole Lemieux.

Les Voix d’hommes de l’Etchemin en concert avec Marc Hervieux, le 9 février à 20h, à l’église de Saint-Romuald, située au 180, rue de Saint-Romuald. Réservation par téléphone auprès de Nicole Lemieux au 418 839-3353 ou de Bertrand Bergeron au 418 832-8639. Billets en vente le soir du concert à la porte.