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Il veut aider les enfants malades avec son chien

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10 janv. 2018 09:16

La chimiothérapie a pris fin il y a deux mois. Depuis que Charles-Edward a laissé la maladie derrière lui, le jeune Lévisien de 18 ans souhaite apporter son soutien aux enfants malades grâce à la zoothérapie et à son chien Dream.

«Je veux donner au suivant.» Le mot d’ordre de Charles-Edward est clair. Et, c’est avec son compagnon à quatre pattes Dream qu’il entend réaliser son projet de zoothérapie.

Pendant les semaines de traitements passées à l’hôpital, Charles-Edward a croisé d’autres enfants atteints, comme lui, d’un cancer. Son combat contre la maladie terminé, même s’il sera encore suivi pendant 10 ans, le jeune homme veut faire en sorte que ces petits malades puissent se changer les idées en les accompagnant avec son animal. 

Charles-Edward a toujours voulu un chien. Mais le jeune homme n’avait pas imaginé qu’il pourrait en faire le souhait au cours d’une visite à l’hôpital. C’est dans le bureau de l’infirmière pivot que l’idée est née, lorsque cette dernière lui a conseillé de contacter la Fondation Rêves d’enfants. «Tu as dis : ‘’Si on me demande un rêve, on va faire ça (la zoothérapie), car je veux faire quelque chose pour les enfants malades.’’», se souvient sa maman Kathleen, qui l’accompagnait.

Un cadeau pour faire du bien aux autres

«C’est un peu mon cadeau parce que j’en ai toujours voulu un. Mais en même temps, je vais faire du bien aux enfants, confie Charles-Edward. Ce n’est pas facile pour eux et je voulais vraiment faire quelque chose pour leur faire du bien et leur changer les idées.»

D’ailleurs son premier contact avec la zoothérapie remonte à l’époque où il travaillait dans un chenil à Beaumont. Après l’annonce de l’acceptation de son rêve par la Fondation, un nouveau défi se dresse sur le chemin de Charles-Edward : trouver un éleveur qui propose un chiot disponible à l’adoption, alors que beaucoup d’entre eux ont des délais d’attente jusqu’à deux ou trois ans.

Le miracle s’accomplit et il peut aller choisir un golden retriever dans un élevage situé à Drummondville. Parmi quatre autres mâles, le futur propriétaire se décide pour le chiot le plus calme. 

Une nouvelle équipe était née et une belle aventure a commencé. 

Une équipe complice

Dream a maintenant quatre mois et partage le quotidien de son heureux maître depuis  deux mois. Charles-Edward l’appelle «mon garçon» et le prépare déjà à son futur apprentissage en zoothérapie avec un éducateur spécialisé de l’académie d’éducation canine Tops-K9. En attendant de commencer l’entraînement, à partir de la mi-janvier, les deux complices profitent du temps ensemble pour s’amuser. 

«Ça m’a fait du bien. Ça m’a fait une occupation en attendant que je recommence à travailler», raconte-t-il. Pendant sa maladie et à 17 ans, c’est toute sa vie que Charles-Edward a dû mettre sur pause, en particulier son emploi de vendeur et sa formation en mécanique des véhicules lourds qu’il reprendra l’année prochaine. «Ça fait exactement un mois et demi que c’est fini et  ça va bien. Ça a été toute une histoire!»

Profiter de la vie après la maladie

Le 13 juin, Charles-Edward consulte chez l’optométriste parce qu’il s’est mis à loucher d’un œil. Alertée par ce signe, la praticienne l’envoie aux urgences à l’Hôtel-Dieu de Lévis. Un scanner révèle une tumeur au cerveau et le jeune homme se rend le jour même à l’hôpital de l’Enfant-Jésus à Québec. 

Trois jours plus tard, le vendredi, Charles-Edward est opéré pour enlever le liquide qui crée une pression anormale dans sa boîte crânienne et retirer la masse sur la glande pinéale. Un mois plus tard, le 14 juillet, il commence le traitement de chimiothérapie pour 4 cycles de 21 jours. Mais, heureusement, sa vie n’est plus en danger.

Aujourd’hui, Charles-Edward voit la vie différemment. «Le monde n’a pas ses priorités à la même place que moi. On ne s’attarde plus aux niaiseries de la vie de tous les jours. Il y a du monde qui chiale pour des choses minimes. Laisse faire! Profite!», conclut-il.

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