Les coûts associés à des événements tels que les salons dédiés aux artisans tourneraient autour de 1 000 à 1 500 $ lors de l’inscription, selon le Lévisien André Lavoie. À ce montant, il dit devoir ensuite ajouter ses frais personnels et déplore la somme totale à investir, trop élevée juge-t-il, et donc à rentabiliser, avant de gagner de l’argent. 

Alors, l’artisan a essayé une autre option en participant à des expositions où les frais ne s’élèvent qu’à une quinzaine de dollars. Mais l’expérience n’a pas été plus concluante. «Vous êtes noyés avec d’autres choses. On n’a rien à faire avec les couvertures, même si c’est de l’artisanat. Les gens ne viennent pas pour moi. Ils savent qu’ils vont trouver.»

Son ambition est de créer une association à but non lucratif sous la forme d’une plateforme à l’échelle de Lévis et Québec. «Je voudrais un site Internet depuis lequel l’artisan va être visible et pas noyé à travers une multitude de noms ou une multitude de page de publicité ou de messages qui n’ont rien à voir, présente-t-il. On va trouver des moyens d’exposer nos produits à moindre coût. Il faut que les artisans aient de l’aide et, dans un premier temps, puissent vendre à moindre frais. Sinon, on fait de l’argent juste pour les autres.»

Un coût minime

À cette plateforme virtuelle, André Lavoie voudrait joindre un local, «où les artisans pourraient venir exposer chacun leur tour, à moindre frais». Sous ce terme, celui qui travaille lui-même le verre, entend regrouper ceux qui créent quelque chose, qui modèlent quelque chose, qui va généralement servir à de l’utilitaire. «Quand on parle d’un artisan, on ne parle pas d’un artiste. Leurs produits n’ont pas les mêmes critères, c’est de l’art», tranche-t-il. 

Pour l’instant, aucune estimation du coût de la mise en place de la plateforme n’a été réalisée, mais André Lavoie aimerait que tout soit gratuit. «Il va y avoir un coût, c’est certain. Mais il va être minime. Première des choses, je suis moi-même informaticien. J’ai des contacts qui vont me permettre d’ouvrir quelque chose à moindre frais», assure l’artisan.

 Des créations originales

À la retraite après avoir dirigé sa propre entreprise, cet ancien informaticien développe son côté créatif depuis plusieurs années déjà. À la recherche d’un passe-temps, il commence par suivre des cours en dessin et en peinture, puis s’oriente vers la sculpture.

Désormais, c’est le verre recyclé qu’il travaille pour créer une multitude d’objets, comme des lampes ou même des paniers de Pâques. L’artisan se définit par son originalité. «Les gens viennent chercher quelque chose qu’ils ne trouveront pas ailleurs», explique-t-il. André Lavoie utilise le laser et la scie pour découper le verre. Et travailler la matière recyclée s’est imposée comme un must. «C’est presque une obligation de passer par là, à cause de la sensibilisation», conclut-il.

Les personnes intéressées peuvent contacter André Lavoie à l'adresse andrelavoie08@hotmail.com ou via son site Internet www.luminart.site