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Un projet d’économie sociale ambitieux devenu référence

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André Morin, directeur, Jacques Clermont, président, et François Corriveau, membre fondateur de la Coopérative de services Rive-Sud.

06 avr. 2018 10:01

Après quatre logos, presque autant de déménagements et 25 ans d’expérience, la Coopérative de services Rive-Sud (CSRS) a plus que doublé son volume d’affaires moyen. Les temps changent, mais son service d’aide à domicile demeure indispensable. Alors que sa croissance est constante, les défis restent aussi grands.

D’une dizaine d’employés qualifiés lors de sa création en 1993, la coopérative en compte maintenant près de 350, pour desservir quelque 2 200 membres sur l’ensemble de son territoire. En 2017, elle a présenté un chiffre d’affaires de 130 000 $ pour quelque 290 000 heures de travail. Elle franchira la barre des 300 000 heures en 2018, a affirmé Jacques Clermont, président depuis 2015 de la CSRS.

«On veut continuer d’être cité en exemple dans le domaine coopératif, a fait valoir ce dernier, le 27 mars devant les membres. Présentement, on développe un nouveau projet et l’entente devrait être signée dans quelques jours. Puis, nous sommes en discussions avec des partenaires. Il y a plusieurs coopératives dans Bellechasse et à long terme, on se demande quels seraient les services qu’on pourrait marier et comment on pourrait s’entraider.»

S’unir pour grandir

S’unir pour développer de nouveaux services fait partie de la stratégie en 2018. Déjà, la coopérative offre de l’aide domestique, comme des ménages, la lessive, la préparation de repas et des courses, de l’aide à la personne, de l’accompagnement, du répit, en collaboration avec la Société de l’Alzheimer de Chaudière-Appalaches, ainsi que des travaux divers pour la maison. 

«Nos employés à domicile sont reconnus comme les mieux formés dans le milieu. Et on s’en assure!, a vanté M. Clermont, dont le défi sera d’augmenter l’attrait de la coopérative et son positionnement sur le territoire, afin d’assurer sa pérennité. On veut augmenter notre capacité à fournir des services d’assistance à la personne. Ainsi, si on augmente notre nombre d’employés, nous serons capables de prendre de nouveaux membres. D’ailleurs, on vise à développer notre offre de services pour les personnes en fin de vie.»

Un projet ambitieux

La formule de coopérative s’est imposée d’elle-même lorsqu’un groupe a eu l’idée de se rencontrer, en 1992, pour parler de projets faits par et pour les aînés. «À son démarrage, le champ était vierge, a raconté François Corriveau, l’un des 13 membres fondateurs et directeur général de la CSRS de 1994 à 2005. C’était un projet ambitieux et la coopérative a été une pionnière en ce sens au Québec.»

L’un de ses plus beaux souvenirs de ce processus de démarrage demeure l’époque du chantier concernant l’économie sociale. «Les hauts fonctionnaires du gouvernement Bouchard se réunissaient à Québec pour préparer le chantier. On a été appelés à siéger sur des comités restreints, où nous étions les seuls civils aux côtés des représentants des différents ministères. C’est là que s’est bâti le programme d’exonération financière», s’est-il remémoré.

Les trois grands axes étaient alors de créer de l’emploi, de valoriser le travail féminin et de lutter contre l’évasion fiscale du travail au noir. «Il y avait beaucoup de choses intéressantes dans ce projet de société», a indiqué M. Corriveau, un grand sourire aux lèvres.

 Hommage au premier président

La Coopérative de services Rive-Sud a été créée par Rosario Tremblay, alors âgé de 82 ans, et ses 12 complices. «Il était poussé par un véritable désir de rendre la société meilleure et plus humaine», a souligné André Morin, actuel directeur de la coopérative. M. Tremblay en a été le président pendant 10 ans, croyant que «l’esprit coopératif n’est pas acquis. Il faut le créer, l’animer et le faire vivre», disait-il. 

Une nouvelle image

À l’occasion de son 25e anniversaire, la CSRS a voulu montrer tout le dynamisme vécu au quotidien au sein de l’organisation, en innovant avec une nouvelle image, qui comprend une maison, représentant le soutien à domicile, un cœur, pour le bien-être et la santé, ainsi que des personnes, pour exprimer la confiance, l’aide et la sécurité.

Recrutement de personnel

Afin de gonfler ses rangs, la CSRS aura la tâche difficile de faire du recrutement. Un défi compte tenu la pénurie de main-d’œuvre sévissant dans la région. «Il faut être conscients que c’est un métier fragile et sous-évalué. Donc, c’est notre devoir de le mettre en valeur et c’est pourquoi je lève mon chapeau aux hommes et aux femmes qui offrent le soutien à domicile aux gens qui en ont besoin», a louangé François Corriveau.

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