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Le GRIS s’installe à Lévis

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La directrice générale par intérim du GRIS Chaudière-Appalaches, Maïli Giroux-Dubois. CRÉDIT : AUDE MALARET

14 août 2018 08:36

Le Groupe régional d’intervention sociale (GRIS) de Chaudière-Appalaches a ouvert, le 8 août, ses bureaux au 5731, rue Saint-Louis à Lévis. Précédemment basé à Vallée-Jonction, l’organisme communautaire intervient dans le milieu scolaire et auprès du grand public, afin de démystifier l’homosexualité et la bisexualité.

Choisit-on d’être homosexuel? L’activité s’ouvre avec des questions auxquelles les participants répondent par vrai ou faux. Et les réponses révèlent parfois des préjugés  encore tenaces. L’orientation sexuelle constitue une partie, une parmi toutes les autres parties formant un individu, de chacune des personnes, rappelle la directrice générale par intérim du GRIS Chaudière-Appalaches, Maïli Giroux-Dubois, également bénévole et intervenante depuis 2015, ainsi que coordinatrice du réseau des alliés. «Après, on choisit de le vivre ou pas, de faire notre coming out ou pas, et comment on le gère. Mais, c’est en nous.»

 Sensibiliser au respect de la diversité sexuelle, tout en menant des actions de prévention des infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS), c’est la mission du GRIS Chaudière-Appalaches, dont les interventions auprès des jeunes sont faites par des personnes homosexuelles et bisexuelles qui se déplacent dans les écoles à travers toute la région.

 «On va jaser. C’est vraiment axé sur le dialogue. Il y a une partie informative de vrai ou faux pour mettre la table et dégêner les gens sur les questions qui touchent à l’orientation sexuelle et aux ITSS. Ensuite, les intervenants témoignent de ce qu’ils ont vécu», explique-t-elle. Le reste de la période est ouvert aux échanges, afin que les jeunes aient la place de s’exprimer sur ce qu’ils peuvent vivre et puissent poser leurs questions.

20 ans d’existence

Créé dans la région en 1998, le GRIS Chaudière-Appalaches fête cette année ses 20 ans d’existence. C’est aujourd’hui un organisme en plein développement, qui a décidé de se rapprocher de ses usagers et des ressources. «Les gens ont plus tendance à aller vers les grands centres. C’est difficile pour le recrutement. En étant dans un centre plus urbain, on espère que ça va être moins compliqué», croit Maïli Giroux-Dubois. 

Les bénévoles n’ont pas besoin de répondre à un profil particulier, il suffit d’avoir envie de s’engager pour la communauté LGBT. Seuls les intervenants sont toujours des personnes homosexuelles ou bisexuelles.

Le GRIS s’attend donc à accueillir plus de visiteurs, non seulement des gens qui peuvent bénéficier de ses services, mais aussi des intervenants, l’équipe régulière et des partenaires. La mise en place d’une permanence avec des horaires d’ouverture est en réflexion et pourrait être annoncée prochainement sur la page Facebook de l’organisme, mise à jour plus régulièrement que le site Internet un peu «désuet», dont l’actualisation est en projet.

«Le but de ce déménagement, c’est d’aller chercher de la visibilité dans un autre secteur de la Chaudière-Appalaches, affirme-t-elle. C’est juste le siège social administratif qui se déplace vers Lévis.» Le GRIS continuera donc de desservir la Beauce et poursuivra ses activités sur l’ensemble du territoire. «On est dans une nouvelle ère. On se développe, on grossit, on est capable, on a les moyens de le faire.» De nouveaux projets et de nouvelles activités pourraient voir le jour au fil des mois, tels qu’un café-rencontre ou un 5 à 7, afin d’être davantage visible en dehors des écoles. Différents comités d’autofinancement seront aussi créés pour organiser des événements et recueillir des fonds.

Sans compter les nouveaux défis qui attendent l’organisme, comme les demandes en augmentation des personnes transsexuelles et transgenres. «On se rend compte qu’avec l’identité de genre, on a de plus en plus d’appels pour ça. On n’est pas spécialisé là-dedans, mais on est la ressource en diversité sexuelle sur le territoire», constate-t-elle. Il faut qu’on s’adapte et qu’on soit capables d’au moins faire la petite part dont on est capable. On n’est pas spécialisés et on va référer le plus possible, mais si on peut créer des choses ici en attendant de, il faut qu’on le fasse.»

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