«Pour les sportifs qui relèveront le défi de la Traversée, sachez que chacun de vos battements de bras et de jambes sera source d’espoir pour les femmes qui nagent dans les eaux troubles de la violence conjugale et un puissant élan pour la poursuite de la mission de la Fondation Jonction pour elle», a illustré Martine Péloquin, qui se jettera elle aussi à l’eau le 21 juillet. Présidente d’honneur de cette 7e édition, elle est vice-présidente et directrice générale de la Raffinerie Jean-Gaulin Énergie Valero.
L’objectif est d’amasser 25 000 $ qui permettront d’aménager la cour extérieure de la maison Jonction pour elle. Ce nouvel équipement contribuera à améliorer la qualité de vie des jeunes enfants qui y séjournent.
Les athlètes parcourront les deux kilomètres séparant la Rive-Nord de la Rive-Sud. Le départ sera donné aux environs de 10h15 le 21 juillet, au Bassin Brown à Québec. Chaque nageur sera accompagné d’un kayakiste pour se rendre à bon port, au parc de l’Anse Tibbits à Lévis. Ils braveront les vagues et le courant pour soutenir l’organisme et dénoncer la violence conjugale.
«J’invite tous ceux et celles qui aimeraient relever le défi à se joindre à moi pour venir en aide à un organisme qui offre un support inestimable aux femmes et aux enfants qui en ont besoin», a déclaré le député de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, Steven Blaney.
Au cours des six dernières années, près de 100 nageurs ont traversé le fleuve, ce qui a permis de remettre 181 082 $ à différents organismes.
Information, inscription et don au www.traverseestevenblaney.com.
S’en sortir
Une porte de sortie s’est ouverte pour Aurélie Dumont le jour où la jeune femme a parlé avec une intervenante de la Jonction pour elle.
«Elle a passé deux heures au téléphone à valider l’hypothèse de la violence conjugale et à réfuter tous les arguments et contres arguments que j’avais entendus de la part de mon conjoint durant les 15 dernières années. Lorsque la décision de divorcer a été prise, après m’être vidée de mes larmes, j’ai enfin respiré, une respiration qui m’a semblé être la première depuis je ne sais même plus quand», a témoigné Aurélie Dumont.
Avec force, elle a livré le récit bouleversant des 15 années pendant lesquelles elle a vécu dans une relation où la violence s’était installée. «On reste parce qu’on finit par croire ce qui nous est dit, par être conditionnée et anéantie par la répétition, jour après jour, des abus», rapelle-t-elle. «De là toute la raison d’être des maisons pour femmes comme la Jonction pour elle, qui donnent aux femmes les moyens de se sortir de la violence et de les l’accompagner pour le dernier droit de leur traversée des enfers.»