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L’ADDS présente ses revendications

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Les militants de l’ADDS ont effectué une visite surprise au bureau de François Paradis, le 9 mai. CRÉDIT : ÉRICK DESCHÊNES

16 mai 2019 08:53

Dans le cadre de la 46e Semaine de la dignité des personnes assistées sociales du Québec, des militants de l’Association de défense des droits sociaux de la Rive-Sud (ADDS) ont effectué, le 9 mai, une visite surprise au bureau du député de Lévis, François Paradis. Avant de se rendre à Québec pour prendre part à une manifestation, le groupe a alors présenté ses demandes, soit l’élargissement du programme de revenu de base et la fin des catégories à l’aide sociale.

L’ADDS estime que les conditions de vie des assistés sociaux s’amélioreraient grandement si ces deux mesures étaient mises en place. Pour illustrer l’importance d’élargir l’accès au programme de revenu de base, Éric Bouchard, un militant de l’ADDS qui profite actuellement de cette initiative provinciale, a témoigné de son expérience.

«Si moi, comme personne seule, j’ai de la difficulté à y arriver, je n’ose même pas imaginer ce que ça doit être pour une famille monoparentale. Je connais des personnes assistées sociales qui ne prennent pas leur médication parce qu’elles n’ont pas les moyens de se la payer. Si le programme de revenu de base était élargi, ça éviterait de telles injustices. L’aide sociale devrait permettre de couvrir au minimum les besoins de base : se loger, se nourrir, se vêtir, les soins personnels, les loisirs, l’entretien ménager, l’ameublement, les communications et le transport», a souligné M. Bouchard.

Quant à la fin des catégories à l’aide sociale, cette solution permettrait également aux prestataires d’aide sociale de «vivre dans la dignité» selon l’ADDS.

«Depuis l’adoption de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale en 2002, le droit à l’aide sociale s’est effrité de plusieurs façons. L’une des plus flagrantes et qui porte le plus atteinte aux droits sociaux et économiques est l’introduction des catégories de prestations basées sur l’aptitude ou non à occuper un emploi. Cette distinction est porteuse de préjugés et fait en sorte que les personnes considérées aptes à l’emploi se retrouvent en situation d’extrême pauvreté, puisqu’elles doivent vivre avec une prestation mensuelle de 669 $ par mois», a ajouté Guy Roy, un autre militant de l’ADDS.

Notons finalement qu’en l’absence de François Paradis à son bureau, le groupe a présenté ses revendications à deux attachées politiques du député de Lévis. Ces dernières ont indiqué aux militants de l’ADDS qu’elles allaient transmettre leur message à celui qui est également président de l’Assemblée nationale.

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