Effectivement, après plusieurs mois de pourparlers, plus de la moitié des 5 000 employés de magasins et de bureaux de la SAQ partout au Québec, qui sont représentés par le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN), se sont prononcés lors d’une série d’assemblées générales tenues tout au long de la semaine.
Ces journées de grève, qui pourront être utilisées au cours des prochains mois, vont mettre de la pression sur l’employeur, selon le SEMB-SAQ-CSN.
Les demandes du syndicat
«Après un an de négociations, nous n’avons toujours pas d’entente sur les aspects normatifs et nous n’avons même pas pu aborder les salaires. D’importants enjeux sont actuellement discutés à la table, notamment ceux liés à la planification des besoins en succursale et aux mécanismes d’attribution des horaires de travail. La direction de la SAQ doit prendre acte de l’insatisfaction de ses employés devant cette négociation qui s’étire», a lancé la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche.
Concrètement, des hausses de salaire pour les employés, de meilleures conditions de travail et plus de postes permanents sont les aspects qui sont réclamés. Le syndicat désire ainsi «améliorer l’accès du personnel à la formation et augmenter le nombre de conseillers en vin et de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle».
Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes effectuées sur Internet et reproche à la direction de «s’entêter à centraliser dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l’ensemble du Québec, centralisation responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne».
«C’est 70 % des employés de la SAQ qui sont à temps partiel, qui n’ont aucune idée de leur horaire à deux semaines d’avis et qui ne savent jamais s’ils vont avoir une semaine complète de travail. Notre monde est tanné de vivre dans la précarité, c’est insensé que la SAQ soit dirigée de cette façon», a indiqué Lisa Courtemanche.
De son côté, la SAQ a mentionné «prendre acte du mandat de grève» et qu’elle souhaite «arriver à une entente satisfaisante tant pour la SAQ que ses employés».