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Zone agricole

L’UPA veut que Québec resserre les règles

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Photo : Archives

14 sept. 2023 09:03

Déplorant notamment «que la zone agricole perd 12 terrains de football par jour depuis 25 ans», l’Union des producteurs agricoles (UPA) a demandé au gouvernement du Québec, le 7 septembre, de défendre intégralement le territoire agricole, incluant la primauté de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles, et de renforcer les mécanismes nécessaires à sa protection.

Le syndicat a fait cette sortie dans le cadre de l’actuelle consultation nationale sur le territoire et les activités agricoles.

«Avec seulement 0,24 hectare en culture par habitant, le Québec a un ratio 15 fois plus bas que l’Alberta, 6 fois plus bas que le Canada, 2 fois plus bas que la France et 5 fois plus bas que les États-Unis. Considérant que la Commission de protection du territoire agricole du Québec a déjà un taux d’autorisation moyen de 74 % des demandes soumises, il est impératif d’écarter les faux arguments de celles et ceux qui voient encore le territoire agricole comme une zone en attente de développement», a soutenu le président général de l’UPA, Martin Caron.

L’UPA a alors rappelé que la zone agricole ne représente qu’environ 4 % du territoire québécois, mais que les agriculteurs n’ont accès qu’à la moitié de cette superficie en raison des obstacles naturels ou d’infrastructures existantes. Du même souffle, l’association a renchéri que la zone agricole «continue d’être grugée par l’étalement urbain, l’activité de spéculateurs financiers et immobiliers, les projets industriels et la construction d’infrastructures, entre autres pour le transport».

«Le gouvernement du Québec doit réaffirmer clairement que toutes les superficies agricoles sont importantes et propices pour des activités agricoles et forestières, indépendamment de leur classification. Il doit aussi freiner l’étalement urbain et le recours grandissant aux utilisations non agricoles, tout en introduisant le principe de ‘‘zéro perte nette’’ en zone verte, c’est-à-dire aucune nouvelle perte de superficie agricole ou forestière. La protection intégrale de notre garde-manger, en tant que véritable priorité nationale, ainsi qu’une gestion plus saine et raisonnée de l’urbanisation, sont essentielles à l’avenir alimentaire des Québécoises et des Québécois d’aujourd’hui et de demain», a conclu M. Caron.

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