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L’UPA exige le retour des terres de Rabaska en zone agricole

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Le président de l’UPA a exigé un retour complet des terres de Rabaska en zone agricole pour éviter l’étalement urbain et protéger «le garde-manger collectif». Photo : Xavier Nicole

21 oct. 2023 08:19

La Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Chaudière-Appalaches, la Confédération de l’UPA, le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) et l’organisme Vivre en Ville se sont réunis, le 20 octobre, pour présenter leurs points de vue concernant le dossier des terres de Rabaska.

Rappelons qu’en septembre, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, avait affirmé que le gouvernement du Québec souhaitait acquérir les 272 hectares des terres de Rabaska pour notamment y créer une zone industrielle.

«Ce que l’on demande, c’est la réinclusion complète des terres en zone agricole. En faisant comme cela, l’avantage, c’est que ça tombe sous la juridiction de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). On exige que les élus municipaux et le gouvernement du Québec cessent de contourner les mécanismes de protection en usant de décrets ou d’expropriations», a mentionné le président de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, James Allen.

Cesser l’étalement urbain

De son côté, le président de l’UPA, Martin Caron, estime «que c’est le moment de faire un geste concret pour la protection de nos terres».

«Il faut se rappeler que la zone agricole cultivable au Québec est de moins de 2 %. Ce n’est pas pour rien qu’on dit qu’il faut les protéger ces terres. On veut que le doute arrête de planer par rapport aux 272 hectares», a indiqué Martin Caron.

Pour Vivre en Ville, qui rejoint la façon de penser de l’UPA et du GIRAM, il était «naturel de joindre leur voix à ces organismes pour lutter dans cette cause».

«On sent le besoin d’avoir un message clair sur la valeur de ce territoire qui est notre garde-manger collectif. Ça a un potentiel de créer un système alimentaire de proximité et on doit freiner l’étalement urbain actuel», a expliqué le directeur des systèmes alimentaires de proximité chez Vivre en Ville, Vincent Galarneau.

Lévis ouvert à un usage agricole

En ce sens, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a mentionné, le 19 octobre en marge d’une séance de la Communauté métropolitaine de Québec, qu’il serait «ouvert à y conserver une portion de terres agricoles». Selon ses dires, puisque le terrain qui intéresse la Ville et le gouvernement du Québec est celui situé le long de l’autoroute 20, il y aurait un espace «entre les deux» pour des terres agricoles.

En réponse à ces propos, les organismes qui étaient rassemblés sur les terres en question, le 20 octobre, ont mentionné «ne pas y croire».

«Je ne suis pas surpris de cette intervention du maire. Du point de vue du GIRAM, je peux vous dire que c’est une impossibilité. Le port de Québec serait installé au nord du site, l’agriculture serait au milieu et la zone industrielle serait au sud. Comment voulez-vous faire de l’agriculture entre le marteau et l’enclume? C’est un énoncé qui aurait dû exiger plus de réflexion», a répondu le président du GIRAM, Pierre-Paul Sénéchal.

De son côté, Martin Caron a ajouté qu’il était «spécial» de voir cette affirmation juste avant leur sortie publique. Pour lui, il s’agit d’une façon de tenter de les «diviser».

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