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Baisse marquée des migrations interrégionales au Québec

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La Chaudière-Appalaches demeure une région attrayante pour les résidents des autres régions du Québec. Photo : Archives - Gilles Boutin

21 mars 2024 12:43

Selon les conclusions du Bulletin sociodémographique de l'Institut de la statistique du Québec, une baisse des migrations interrégionales a été enregistrée en 2022-2023. Le nombre de migrations interrégionales se situe même à son plus bas niveau depuis que les données sont compilées, soit depuis 2001-2002.

Entre le 1er juillet 2022 et le 1er juillet 2023, 174 900 personnes ont changé de région administrative de résidence au Québec, soit 15,4 % de moins qu'en 2021-2022 et 24,6 % de moins qu'en 2020-2021. Cette baisse met un terme au rebond des migrations interrégionales enregistré en période pandémique, qui avait notamment été alimenté par le fait qu'un nombre accru de personnes avait quitté les grands centres. 

Montréal réduit ses pertes

Montréal enregistre des pertes nettes de – 25 600 personnes dans ses échanges migratoires avec les autres régions administratives en 2022-2023, ce qui correspond à un déficit de – 1,4 % en proportion de sa population.

Bien que ces pertes demeurent importantes, elles se sont nettement atténuées par rapport à celles des trois années précédentes, pour revenir aux niveaux enregistrés tout juste avant la pandémie de COVID-19. En 2020-2021, la région avait connu des pertes de – 48 300 personnes, les plus lourdes en une vingtaine d'années. Moins de personnes ont quitté Montréal pour s'établir dans une autre région en 2022-2023, d'où un bilan négatif moins prononcé.

Pour sa part, Lanaudière est la région qui a gagné le plus de nouveaux résidents au détriment du reste du Québec en 2022-2023. Ses gains nets se chiffrent à 6 100 personnes, soit l'équivalent de 1 % de sa population.

La région des Laurentides, qui a souvent occupé la première position au cours des dernières années, arrive au deuxième rang avec un solde de 5 200 personnes (0,8 %). Bien qu'elles se maintiennent au sommet du classement, ces deux régions voient leurs gains diminuer depuis 2020-2021, principalement en raison d'une baisse du nombre d'entrants en provenance des autres régions.

L'Estrie, qui avait fait des gains records en 2020-2021, a aussi vu ceux-ci diminuer depuis, mais son solde de 3 650 personnes en 2022-2023 demeure l'un des plus élevés jamais enregistrés.

Il en est de même pour la Mauricie, le Centre-du-Québec, la Chaudière-Appalaches, la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, le Bas-Saint-Laurent et le Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui affichent toutes leur troisième ou quatrième bilan en importance depuis 2001-2002. Dans toutes ces régions, une tendance à l'amélioration du bilan migratoire interrégional s'observait déjà avant la pandémie.

Plus spécifiquement pour Lévis, la ville enregistre un taux net de migration interne de 0,62 %. En 2022-2023, Lévis a obtenu un solde migratoire de 940 personnes, alors que 5 760 personnes sont arrivées en ville tandis que 4 820 citoyens l'ont quitté. 

Autres régions

Les échanges migratoires interrégionaux ont aussi engendré des gains moindres pour la Capitale-Nationale et la Montérégie dans la dernière année. Si le bilan de la Capitale-Nationale demeure supérieur à ce qu'il a souvent été, ce n'est pas le cas en Montérégie, où le solde de 2022-2023 est le plus faible enregistré depuis le début des années 2000.

Outre Montréal, cinq régions perdent des résidents et des résidentes au profit du reste du Québec. Laval et l'Outaouais ont récemment basculé parmi les régions déficitaires dans leurs échanges migratoires interrégionaux, mais leurs pertes nettes sont de faible ampleur en 2022-2023, surtout celles de l'Outaouais.

Les trois autres régions déficitaires sont situées plus loin des principaux centres urbains. Il s'agit de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec, où les soldes sont négatifs depuis bon nombre d'années.

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