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«Une équipe du tonnerre» pour supporter le dynamisme de Lévis

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Martine Biron, Stéphanie Lachance et Bernard Drainville promettent de travailler en équipe pour permettre à Lévis de conserver son attractivité et maintenir sa croissance. Photo : Érick Deschênes

23 sept. 2022 11:48

Les trois candidats de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans les trois circonscriptions lévisiennes, Martine Biron (Chutes-de-la-Chaudière), Bernard Drainville (Lévis) et Stéphanie Lachance (Bellechasse), ont rencontré le Journal, le 23 septembre, pour livrer un plaidoyer en faveur de leur candidature. Selon eux, grâce à leur travail d’équipe, le trio est le seul qui pourra livrer la marchandise pour concrétiser plusieurs dossiers chers aux Lévisiens, s’ils sont élus le 3 octobre prochain.

D’emblée, les trois candidats caquistes ont rappelé leur engagement ferme à concrétiser le projet de tunnel Québec-Lévis, le troisième lien interrives désiré par le gouvernement caquiste sortant. Malgré que le premier ministre sortant et chef de la CAQ, François Legault, a avoué lors de la campagne que l’étude sur le tunnel ne sera disponible que l’an prochain, Martine Biron, Bernard Drainville et Stéphanie Lachance ont soutenu que le projet de troisième lien est sur les rails et que plusieurs études sont menées dans ce dossier.

«Les forages qui ont été effectués cet été sont sur le tracé du tunnel, les carottes n’ont pas été décidées de façon aléatoire. Ce ne sont pas juste des mots, ça avance. On a foré pour confirmer qu’on est bel et bien dans le roc. Ce qu’ont démontré les 20 premiers forages», a notamment cité en exemple M. Drainville.

Du même souffle, Martine Biron et Stéphanie Lachance ont argué que le tunnel Québec-Lévis était le meilleur projet pour Lévis et la Chaudière-Appalaches, un outil qui rendra plus attractive la région dans le contexte de pénurie de main-d’oeuvre. Pour elles, le projet de troisième lien passant par l’île d’Orléans proposé par le Parti conservateur du Québec (PCQ) retarderait l’ouverture désirée de ce nouveau lien et ne tient pas compte de plusieurs facteurs.

«(Un lien à seulement) deux voies de circulation et amener du trafic sur l’île, ce n’est pas sérieux. 6 000 citoyens de l’île d’Orléans à qui (le PCQ) dit qu’on s’en fout de ce que vous pensez. (Le PCQ) dit aussi aux citoyens de Bellechasse qui essaient protéger des terres agricoles et le patrimoine qu’il s’en fout aussi. […] En 2018, M. Tardif (Michel, le candidat conservateur dans Bellechasse) était carrément contre et maintenant, il est en faveur du troisième lien. Je me questionne. M. Tardif devrait aller faire ses devoirs et aller écouter les gens de Bellechasse (qui veulent un troisième lien rapidement)», a lancé Mme Lachance.

«C’est un assez long processus (réaliser un projet d’infrastructure au Québec) et on n’a pas de machine grand V. Ça avance. Quand j’entends Éric Duhaime (le chef du PCQ) dire qu’on a fait notre projet sur une napkin, je crois que lui a fait le sien sur un bout de Kleenex. Son projet n’est pas chiffré et on ne sait pas ce qu’il veut faire», a pour sa part imagé Mme Biron.

Se battre pour la juste part de Lévis

Dans un autre ordre d’idées, les trois candidats caquistes ont également promis de travailler en équipe, s’ils sont élus le 3 octobre, pour permettre à Lévis d’obtenir sa part d’investissements gouvernementaux. Désirant que la ville continue d’être attractive et maintienne sa vitalité économique, Martine Biron, Bernard Drainville et Stéphanie Lachance veulent notamment que les entreprises lévisiennes reçoivent des subventions pour favoriser leur automatisation et que Lévis accueille plus d’immigrants. Le tout permettrait notamment de réduire la rareté de la main-d’oeuvre dans la région, selon eux.

Plus spécifiquement pour le comté de Lévis, Bernard Drainville entend se battre bec et ongles pour que la Ville de Lévis obtienne la subvention qui lui permettra de construire une deuxième glace à l’Aréna de Lévis.

«Lors du dernier appel à projets lancé par le gouvernement, il y avait pour plus de 1 G$ en projets déposés et le budget était de 250 M$. Il y avait cinq fois plus de projets que d’argent. S’il y avait eu un deuxième tour de financement, le projet de la Ville de Lévis allait être sélectionné. Je ne suis pas en train de dire qu’avec le nouveau programme de financement des infrastructures sportives annoncé par notre chef qu’on va l’avoir, mais on va se battre pour l’avoir. Les trois ensemble, on va travailler très fort pour Lévis et Bellechasse, on va être une équipe du tonnerre pour aller chercher notre juste part des investissements», a plaidé M. Drainville.

La «pensée magique» conservatrice

Pour conclure leur point de presse, les trois candidats caquistes briguant les suffrages à Lévis en ont profité pour lancer des pointes à leur plus proche poursuivant dans la région, le PCQ. Selon eux, le programme des conservateurs mise «sur la pensée magique» et réduira les services offerts aux citoyens si leurs adversaires peuvent le concrétiser.

«Ils promettent des immenses baisses d’impôts et ils disent que ça ne touchera pas les services. Ils disent qu’ils vont réussir cet objectif en dégraissant (que la machine gouvernementale). Il veut aller récupérer des milliards de dollars dans le budget du gouvernement et il ne touchera pas aux deux postes les plus importants, la santé et l’éducation? La seule manière que les conservateurs pourront donner les baisses d’impôts qu’ils promettent, c’est en touchant aux hôpitaux et aux écoles», a déploré Bernard Drainville.

«Mon gros choc dans le programme d’Éric Duhaime, c’est la page 33 dédiée aux services de garde. Ils proposent de démanteler le réseau des CPE et d’abolir le tarif unique. Ce serait un recul épouvantable pour les femmes. C’est dans la pensée conservatrice pure, mais s’il y a quelque chose qui a fait avancer la cause des femmes au Québec, c’est les CPE. En plus, les services de garde permettent à plusieurs femmes de travailler, ce qui est capital dans le contexte de pénurie de main-d’oeuvre», a conclu Mme Biron.

 

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