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Assurance-emploi : l'ADDS dénonce l'absence de réforme

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Photo : Courtoisie - ADDS Rive-Sud

19 déc. 2022 12:50

L’Association de défense des droits sociaux de la Rive-Sud (ADDS) a déposé un sapin de Noël décoré de ses revendications sur l'assurance-emploi devant les bureaux de Service Canada à Lévis, le 19 décembre. Avec cet action de visibilité, l'organisme lévisien a tenu à rappeler au gouvernement fédéral «que les chômeurs et les chômeuses exigent qu’il assure sa promesse d’une réforme en profondeur du régime d’assurance-emploi».

L'ADDS a rappelé que plusieurs groupes demandent que le gouvernement libéral mette en place un seuil d'admissibilité unique de 350 heures ou de 13 semaines travaillées, un taux de prestations d’au moins 70 % basé sur les 12 meilleures semaines de travail, un plancher minimum de 35 semaines de prestations et un «régime d’assurance-chômage qui ne discrimine pas les femmes».

«Le régime d’assurance-chômage actuel contribue à appauvrir ceux et celles qui sont déjà dans des situations difficiles à l’approche du temps des Fêtes. Plusieurs familles n’arrivent même pas à payer leurs factures en ne recevant que 55 % de leurs revenus habituels. Prenons en exemple les chômeurs et les chômeuses de l’industrie saisonnière qui doivent parfois faire face à plusieurs mois sans prestations à cause du fameux trou noir. C’est inacceptable qu’un régime de protection social auquel tous les travailleurs et les travailleuses cotisent soit aussi peu efficace en 2022», a déploré William Demers, militant salarié de l'ADDS.

Du même souffle, l'organisme lévisien a critiqué que plusieurs Lévisiens ne satisfassent pas le critère du nombre d'heures minimales de l'assurance-emploi pour être admissibiles à une aide, comme le taux de chômage est très bas dans la ville. Selon l'ADDS, cela place ces personnes dans des situations de «précarité extrême». Cela les oblige à avoir recours à des moyens alternatifs pour tenter de répondre à leurs besoins, comme les banques alimentaires, les dîners communautaires et les friperies. De plus, l'organisme estime que la seule autre option de revenu devient «alors l’aide sociale, à 746$ par mois, qui n’est guère mieux pour couvrir leurs besoins de base».

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