Des villes comparables comptent sur une meilleure desserte. Des villes moins grandes ont parfois l’équivalent en effectifs. Des décès s’accumulent, non pas par un manque de qualité des services, mais par manque d’ambulanciers en devoir. Les ressources humaines sont là, disponibles, mais les budgets pour augmenter les heures ne suivent pas.
La population de Lévis souffre de services déficients, elle manque d’ambulances pour assurer la sécurité de sa population. Suite au décès dû au retard de soins préhospitaliers d’un ambulancier, qui militait – triste ironie – pour une meilleure desserte, un rapport de coroner a fait la recommandation d’augmenter les effectifs en juillet 2020.
Nous avons réclamé des actions immédiates du gouvernement en août, et le cabinet du ministre a ouvert la porte à un ajout de ressources quelques semaines plus tard. Depuis, rien. Silence radio. Aucune action concrète n’a encore été posée sur le territoire, alors qu’une autre enquête du coroner a été ouverte sur un deuxième décès présumément évitable, survenu au printemps à la suite d’une intervention ambulancière tardive.
Les besoins augmentent, le nombre d’appels aussi, à raison de 10% par année au cours des deux dernières années. Le maire Lehouillier parlait d’une demande doublée depuis 2007! Mais au ministère de la santé, on se base sur une méthode de calcul qui a été critiquée par trois rapports subséquents pour refuser d’agir : Dicaire (2000), Gauthier (2007) et Ouellet (2013). L’évaluation des besoins repose sur de mauvaises évaluations, un calcul qui n’est pas représentatif de la réalité terrain.
Une réforme globale est prévue à l’échelle du Québec, mais rien n’est fait pour l’urgence des besoins à court terme de Lévis. Nous souhaitons joindre nos voix à celles du maire de Lévis, du directeur général de Dessercom et de son personnel, pour réclamer une action rapide que la population de Lévis attend depuis beaucoup trop longtemps. Attendre le dépôt d’un autre rapport n’est pas une option. Toutes les conclusions vont dans le même sens. Il faut agir, maintenant.
Il faut remettre le citoyen au cœur des décisions, et cesser de se réfugier derrière des calculs que l’on sait erronés. Une réforme globale permettra d’ajuster les choses à moyen et long terme, mais en attendant, le déficit de services a assez duré.
Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois
Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti québécois en matière de santé
Yves Garneau, président territorial du Parti québécois du Grand Lévis
Laurent Vézina, président du Parti québécois de Chutes-de-la-Chaudière
Andrée Sylvain, présidente du Parti québécois de Lévis
Serge Bonin, conseiller sur l’exécutif national du Parti québécois et candidat dans Chutes-de-la-Chaudière en 2018
Pierre-Gilles Morel, conseiller sur l’exécutif du Parti québécois de Lévis et candidat dans Lévis en 2018