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Un artiste lévisien expose au Musée Marius-Barbeau

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L’artiste Jean-Claude Légaré à l’oeuvre dans son atelier.� Photo : Courtoisie

15 déc. 2022 09:42

Le Musée Marius-Barbeau de Saint-Joseph-de-Beauce présente l’exposition Dérives silencieuses de l’artiste lévisien Jean-Claude Légaré, jusqu’au 15 janvier. L’heure aux bilans, l’artiste qui pratique depuis près de 45 ans a partagé, lors d’une entrevue au Journal, un résumé de sa carrière depuis les dernières années.

L’artiste propose, au Musée Marius-Barbeau, un corpus d’œuvre de 20 peintures sur la thématique du silence, exposition qui est selon l’artiste, est représentative de celle présentée auparavant à Lévis.

Rappelons d’emblée que l’exposition présentée actuellement à Saint-Joseph-de-Beauce est une partie de l’exposition présentée à Lévis en 2022, au Centre d’exposition Louise-Carrier, qui abordait le même thème du silence, en 26 œuvres. Le silence, qui pour l’artiste, doit être parfois dénoncé et peut également être de nature positive.

«Ce sont des tableaux dans lesquels j’ai traité d’injustice, d’abus, de mort, mais aussi de beauté. Le thème du silence, qui m’habite depuis longtemps, a été pensé et senti à la suite de la maladie d’Alzheimer d’une tante, conjugué à un événement qui s’est produit en 2019, dans le milieu artistique. Je me suis donc inspiré de la situation qu’a vécu l’équipe de Robert Lepage pour la pièce de théâtre SLAV, ce qui a été un déclencheur, ainsi que du vécu de ma tante pour aborder le thème du silence. J’avais déjà, il y a 20 ans, élaboré des dessins et toutes mes réflexions se sont mis à converger vers ce thème», a-t-il partagé librement.

Interprétant la situation qu’a vécue Robert Lepage et son équipe comme «une obligation de se taire», l’artiste lévisien vivait à ce moment une période difficile dû à la maladie de sa tante qu’il décrit comme «le silence de l’oubli».

Mouvements, symbolisme et nature morte

«Je considère que j’ai une démarche humaniste. J’ai touché à plusieurs aspects du travail de peintre dans ma vie. Je suis passionné, entre autres, par la mythologie et la psyché humaine, qui, je trouve, a vraiment été bien cernée par les cultures grecques et romaines. Je trouve que la mythologie ne vieillit pas par rapport à nos préoccupations de l’heure. J’ai aussi peint les paysages et les natures mortes qui n’ont pas été toujours bien acceptés dans mon milieu. Je souhaite continuer d’approfondir les méandres de la psyché humaine dans mon travail artistique», a résumé Jean-Claude Légaré sur sa philosophie artistique.

Ayant pratiqué le théâtre au début de l’âge adulte, l’artiste de carrière mentionne que cette forme d’art l’a inspiré au plan du mouvement ainsi que de l’importance accordée à l’histoire développée dans ses tableaux. 

L’artiste d’expérience, qui a exposé dans plusieurs lieux et quelques musées d’art contemporain québécois, a notamment créé des œuvres pour l’Assemblée nationale et participé à plusieurs projets de collaboration artistique au cours de sa carrière.

La nouvelle exposition Dérives silencieuses de Jean-Claude Légaré est présentée au Musée Marius-Barbeau de Saint-Joseph-de-Beauce, jusqu’au 15 janvier.

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