Parfaitement Imparfait est une websérie de 20 épisodes d’une dizaine de minutes où 20 personnalités connues sont jumelées avec un jeune qui vit avec un trouble de santé mentale. C’est ainsi que Rebecca Therrien a rencontré Livia Martin dans un café pour discuter de santé mentale.
«J’ai trouvé ça très intimidant, mais la cause pour laquelle je l’ai fait est plus grande que la peur des caméras, soutient la Lévisienne. J’ai traversé des troubles tout au long de mon secondaire et les ados ne sont pas beaucoup informés. Ils savent que ça existe, mais il y a quand même une grosse stigmatisation entourant la santé mentale. C’est tellement important d’en parler parce que, des fois, il y a de petites tragédies qui se produisent et quand ça arrive, on est surpris, fâché ou déçu, mais il y a souvent tellement de signes précurseurs.»
Dans l’épisode qui la met en vedette, on apprend que Rebecca est aux prises avec un trouble de l’humeur, qu’elle décrit comme étant une «perte complète de tes intérêts, tu n’as plus envie de sortir ou de voir tes amis et tu es tout le temps triste», et un trouble dysphorique prémenstruel, c’est-à-dire de vivre les symptômes prémenstruels à une forte intensité chaque mois. Pour elle, il était important de participer à cette websérie puisqu’elle souhaite éliminer la stigmatisation entourant les troubles de santé mentale.
Une cause qui lui tient à cœur
C’est une professeure que la Lévisienne a côtoyée lors de son passage à l’École Beaurivage qui l’a informée de l’opportunité de participer à cette websérie. «Elle m’a partagé ce projet-là puisqu’elle sait que j’ai traversé des troubles de santé mentale et que je me suis impliquée au sein de mon école en faisant de petites actions pour faire connaître les troubles de santé mentale», explique Rebecca Therrien.
La Lévisienne assure qu’elle n’a pas hésité une seconde avant de déposer sa candidature pour partager son histoire. Depuis qu’elle vit avec ces troubles de santé mentale, Rebecca souhaite sensibiliser les gens à cette cause qui lui tient à cœur et de participer à cette websérie est une opportunité d’agir. «Je n’ai jamais caché mes troubles de santé mentale et j’ai toujours travaillé pour faire de la prévention, souligne-t-elle. Si les jeunes peuvent se sentir interpellés par mon témoignage et que ça les aide à aller mieux ou à aller chercher de l’aide en leur démontrant que c’est possible de s’en sortir, je serai contente.»
Bien que la situation de la santé mentale soit préoccupante depuis plusieurs années aux yeux de la Lévisienne, la pandémie a exacerbé la situation. Pour elle, il faut plus en parler pour éliminer la stigmatisation entourant le sujet, mais aussi pour reconnaître les signes précurseurs.
Rebecca tend la main à son prochain comme plusieurs professeurs l’ont fait pour elle lorsqu’elle était plus jeune en la dirigeant vers les bonnes ressources ou en offrant une oreille attentive, même si elle reconnaît qu’aller chercher de l’aide est un défi.
«J’ai participé au projet parce que c’est une belle expérience. Si avec mon témoignage je peux aider une personne, mon objectif sera atteint», conclut la Lévisienne.