«Nous sommes très heureux de pouvoir obtenir cette aide puisqu’on voulait depuis un certain temps bonifier notre offre de services à ce niveau. Il y a quelques années, le gouvernement a décidé de miser sur les CLSC et des organismes communautaires spécialisés pour offrir les traitements externes pour les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Cependant, ces organisations sont débordées et comme les personnes sont renvoyées chez elles, ce sont souvent les policiers et les ambulanciers qui font face aux problématiques», a d’emblée expliqué Maude Julien, directrice générale et infirmière clinicienne au CPSL.
Concrètement, l’organisme lévisien désire embaucher une psychoéducatrice grâce à l’aide financière accordée par le Fonds communautaire Bell cause pour la cause. Cette professionnelle pourra notamment aider des jeunes suivis par le CPSL afin d’atténuer leur anxiété, un mal qui frappe de plus en plus les jeunes québécois.
D’ailleurs, ce renfort permanent arrivera à un bon moment puisque le CPSL fait face à des demandes supplémentaires des familles qui le fréquentent. En effet, si la crise actuelle n’est pas la cause principale de certains problèmes rencontrés, le bouleversement de la vie courante des usagers du CPSL a provoqué de nombreux problèmes de santé mentale.
En raison notamment des contraintes imposées par les autorités afin de freiner la propagation du coronavirus, plusieurs enfants ou parents suivis par l’organisme lévisien sont anxieux, sont isolés socialement ou sont devenus cyberdépendants, particulièrement les jeunes qui passent le temps en jouant à des jeux vidéo.
«Depuis mars, on fait face à beaucoup de jeunes qui vivent une anxiété supplémentaire. La santé mentale de certaines familles était déjà fragile et la crise a accentué le problème. En plus, malgré les annonces gouvernementales, la réalité sur le terrain, c’est que c’est très difficile pour quelqu’un d’avoir accès rapidement à un professionnel qui peut les aider à surmonter les problèmes de santé mentale. Par exemple, normalement, les suivis sont souvent effectués sur une période de dix semaines. Maintenant, en raison de l’explosion des demandes, les suivis sont effectués sur une période de six semaines», a illustré Mme Julien.
À la recherche de précieux sous
En plus des défis provoqués par la pandémie, le CPSL doit aussi créer de nouvelles activités de financement. Celles qu’il tenait depuis plusieurs années ont dû être annulées puisqu’elles provoqueraient d’importants rassemblements.
Ainsi, la soirée de dégustation de gin, qui a normalement lieu en novembre, a été transformée en un tirage. En échange de dons qui rapportent, selon le montant, des billets dans le baril grâce auxquels seront désignés les gagnants, les participants pourront remporter l’un des trois paniers gourmands créés grâce aux dons des partenaires du CPSL. Ces boîtes comportent notamment des bouteilles de gin et de tonic ainsi que des produits du terroir.
De plus, le CPSL commence à plancher sur une édition modifiée de sa traditionnelle guignolée, son activité de financement la plus importante de l’année. L’organisme lévisien présentera bientôt les détails de son nouvel événement-bénéfice.
«Les aides gouvernementales qui sont offertes présentement sont du financement par projets. Le problème pour nous, c’est que la moitié de notre budget, qui permet notamment de payer nos employés permanents, a été chamboulée en raison de l’annulation de nos activités de financement. On a donc besoin plus que jamais de l’appui de la population afin de poursuivre notre mission», a lancé comme cri du cœur Maude Julien.
Soulignons finalement que les personnes qui désirent prendre part au tirage de paniers gourmands ou qui veulent faire un don au CPSL peuvent consulter son site Web au www.pediatriesocialelevis.com.