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Logement : aussi des problèmes à Lévis

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L’ajout de logements sociaux permettrait notamment de résorber la crise du logement, selon le RCLALQ. CRÉDIT : ARCHIVES

14 juin 2021 10:28

Si la situation lévisienne n’est pas aussi problématique que dans d’autres villes québécoises, la crise du logement frappe également Lévis, selon l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) Rive-Sud de Québec.

«C’est sûr que la crise du logement n’est pas autant visible et intense qu’à Montréal, par exemple. On ne voit pas des campements de personnes ne pouvant obtenir un logement. Mais cette crise est présente dans la région», affirme d’emblée Gabriel Tremblay, intervenant au service d’aides aux locataires de l’organisme lévisien.

Si le nombre de demandes d’aide reçues cet hiver est sensiblement similaire à celui enregistré par l’ACEF Rive-Sud de Québec au cours des dernières années, plusieurs locataires lévisiens souffrent des conséquences de la crise du logement.

Concrètement, en raison du faible taux d’inoccupation dans la région, la majorité des locataires de la région qui ont demandé un coup de pouce à l’ACEF vivent des problèmes «de jouissance paisible des lieux». En 2020, le taux d’inoccupation des logements était de 3,3 % à Lévis. Les spécialistes dans ce milieu soulignent qu’il y a une pénurie de logements dans une région lorsque ce taux est de 3 % ou moins.

«En raison du faible taux inoccupation, les gens se sentent coincés dans leur logement. S’ils ont des problèmes avec des voisins ou si leur logement est insalubre, ils sont obligés de demeurer dans leur logement actuel parce qu’ils n’ont pas accès à un plan B, comme l’offre de logements (abordables) est faible», explique M. Tremblay.

Des solutions à portée de main-d’œuvre

Pour s’attaquer à la crise du logement partout en province, l’ACEF Rive-Sud de Québec et d’autres organismes réunis au sein du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) proposent au gouvernement provincial un plan détaillé.

D’abord, le regroupement estime que davantage de logements sociaux devraient être construits. Ainsi, l’ACEF Rive-Sud voit d’un bon œil la promesse de la Ville de Lévis d’ériger 1 000 nouveaux logements sociaux lors des 10 prochaines années.

Le RCLALQ demande également à Québec d’interdire les «rénovictions de mauvaise foi». Pour s’attaquer aux hausses importantes de loyer demandées par certains propriétaires, le groupe aimerait également que le pourcentage de hausse du loyer, suggéré annuellement par le Tribunal administratif du logement, soit obligatoire pour tous les propriétaires et qu’un registre des baux soit créé. Selon le RCLALQ, cet outil permettrait d’empêcher certains propriétaires de ne pas inscrire le plus bas loyer payé lors de la signature d’un nouveau bail, comme exigé.

«La ministre de l’Habitation, Mme (Andrée) Laforest, dit que serait une solution coûteuse, mais il ne faut pas voir cela comme une dépense, mais plutôt comme un investissement. Un tel registre permettrait d’éliminer plusieurs problèmes vécus actuellement par les locataires», conclut Gabriel Tremblay.

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