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Pascal Brulotte quitte un Patro «en santé»

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CRÉDIT : COURTOISIE

31 août 2021 09:57

Directeur général du Patro de Lévis depuis presque 11 ans, Pascal Brulotte a annoncé au Journal son départ de l’organisation prévu d’ici la fin septembre afin de relever de nouveaux défis. Selon lui, son successeur pourra reprendre une organisation «en santé» et avec plein de projets sur la table.

«On a un Patro qui est dans une bonne situation financière, qui a des projets plein les tiroirs, qui a une bonne équipe, qui a de la relève à l’interne. J’ai fait ce que j’avais à faire et c’est le temps de laisser la place à notre jeunesse extraordinaire», lance Pascal Brulotte.

Après 11 ans, bien des choses ont changé au Patro de Lévis sous la gouverne de M. Brulotte. Lorsqu’il est arrivé dans la chaise du directeur général, Pascal Brulotte avait un cartable rempli de projets sur le coin de son bureau puisque l’organisation était fraîchement arrivée dans ses locaux actuels, elle qui était auparavant domiciliée dans le sous-sol de l’École Champagnat.

Le directeur général du Patro se rappelle qu’il avait trois missions importantes devant lui : remplir l’immense bâtisse qui accueille l’organisation communautaire, mobiliser l’équipe de travail ainsi que de redonner une notoriété au Patro afin qu’il puisse rayonner et réintégrer la communauté lévisienne.

Le fier Lévisien arrivait en poste avec une vision entrepreneuriale du Patro, il voulait joindre le monde communautaire et celui des affaires. «J’avais à marier mes idées entrepreneuriales à la vocation communautaire du Patro. Il est passé du communautaire au monde de l’économie sociale où on a les mêmes préoccupations et défis qu’un entrepreneur, mais avec des valeurs branchées sur la communauté et les citoyens», explique-t-il.

Ainsi, le Patro se devait de devenir un collaborateur auprès des organisations communautaires, des citoyens et du monde des affaires lévisien, un pari qui a été payant aux yeux de celui qui quittera l’organisation à la fin septembre. «En 2015, lorsqu’on a gagné aux Pléiades le prix Entreprise d’économie sociale de l’année, ça a été le ciment de notre nouvelle vision. C’est comme si on venait démontrer devant les gens d’affaires que le Patro avait réussi à se démarquer», soutient Pascal Brulotte.

Des réussites à la tonne

Pour le Lévisien, une foule de projets sous sa gouverne ont été marquants dans son parcours. Notamment, le Patro 2.0, la nouvelle image de marque de l’organisation dévoilée en 2014.

Il se souvient aussi de l’acquisition et l’aménagement de la chapelle qui a permis d’ouvrir encore plus les portes du Patro de Lévis à sa communauté. «On donnait la chance aux organismes, aux entreprises et aux citoyens d’avoir accès à une salle vraiment intéressante. Ça attirait des gens qui connaissaient moins le Patro et ça leur permettait de le découvrir d’une autre façon», partage-t-il.

Il souligne également l’association avec l’entreprise Jambette, pour le Lab aventure, ainsi que la toute nouvelle planification stratégique qui a été réfléchie et conçue pendant la pandémie.

Un passage marqué

«Ce sont les employés qui sont les artisans du travail au Patro, je n’étais que celui qui mettait tout ça ensemble pour que ça fonctionne. Si l’équipe n’était pas là, il n’y a rien qui tiendrait, soutient humblement Pascal Brulotte. On aime partir quand la maison est propre. Dans les dernières années, j’ai eu quelques opportunités, mais il y avait toujours un petit projet qui me retenait. Au courant de la dernière année, j’avais cette envie-là que la journée où je partirais tout ne s’arrête pas. Je n’ai pas peur pour la suite du Patro parce que la relève est là.»

Au cours de son mandat, M. Brulotte a toujours misé sur le travail d’équipe et l’implication de celle-ci dans le projet qu’est le Patro de Lévis, sans oublier l’apport important des nombreux bénévoles au sein de l’organisation lévisienne.

Pour le directeur général sortant, la mission du Patro de Lévis devra toujours comporter une dimension humaine, mais la prise de risques est également nécessaire pour faire grandir l’organisation.

«On donne beaucoup au Patro, mais on en retire beaucoup aussi. Comme organisation, on a gagné notre pari en se mettant dans le trafic. On a démontré que ce n’est pas parce qu’on est un organisme communautaire qu’on n’a pas d’affaire dans le monde entrepreneurial.»

À quelques semaines de son départ, Pascal Brulotte est certain que le Patro de Lévis continuera de rayonner dans la communauté lévisienne et il part avec le sentiment du devoir accompli.

«Je pense que si on a des gens engagés qui sont capables de faire face au changement et qui se sentent capables d’anticiper les tendances et les besoins, on va avoir un Patro qui est encore vivant dans 100 ans, je suis convaincu de ça», termine-t-il.

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