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De Rimouski à Lévis à vélo pour la santé mentale

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CRÉDIT : COURTOISIE

14 sept. 2021 08:11

De Rimouski à Lévis, Anne Bérubé s’est lancé un défi de parcourir 300 kilomètres à vélo en 5 jours afin d’amasser des fonds pour l’organisme Santé mentale Québec - Chaudière-Appalaches qui travaille à la prévention de la santé mentale. Au moment d’écrire ces lignes, ce sont plus de 2 000 $ qui avait été amassés pour la cause.

C‘est l’arrivée de la trentaine de canoës qui parcouraient les cours d’eau d’Obedjiwan vers Québec au début du mois d’août qui a inspiré celle qui s’est improvisée cycliste à réaliser ce défi. Mme Bérubé a donc effectué des recherches pour concrétiser son projet et a découvert Le chemin des navigateurs. Il s’agit d’un itinéraire de pèlerinage de Bottes et vélo, un organisme créé par des résidents de Bellechasse.

«Ce qui m’a inspiré, ce sont les autochtones qui ont descendue en canoë pendant 18 jours jusqu’à Québec en départ d’Obedjiwan. Ils se sont arrêtés sur d’autres réserves pour chercher d’autres personnes. Parmi les participants, le plus jeune avait 13 ans alors que le plus vieux en avait 75. Ça m’a beaucoup inspiré», raconte Anne Bérubé.

Bien qu’elle ait décidé d’accomplir ce périple pour se dépasser, elle souhaitait tout de même le faire pour une bonne cause. Étant elle-même une ressource pour son entourage et bien informée sur la santé mentale, elle a choisi de donner pour la promotion et la prévention de celle-ci avec l’organisme lévisien.

«Ce défi représente pour moi un geste de soutien pour tous mes proches et amis qui, lors de périodes difficiles, se confient à moi. Puisque moi-même j’ai vécu des traumatismes dans le passé, je comprends mieux leur souffrance. Ma mission de vie a toujours été d’aider les autres. Je veux donner aux gens une lueur d’espoir malgré les difficultés de la vie et les encourager à aller chercher de l’aide», ajoute Anne Bérubé.

L’organisme sans but lucratif a accueilli le projet à bras ouvert. «On a été flatté et super enthousiaste à l’idée. Au départ, je croyais que c’était une fille qui faisait beaucoup de vélo qui souhaitait faire cette aventure. Lorsque j’ai compris que c’était vraiment un défi personnel, j’ai trouvé que ça rejoignait plusieurs des astuces (en santé mentale) que l’on prône», a souligné Marie-Josée Delisle, directrice de l’organisme.

Pas une cycliste

La Lévisienne ne se considère pas comme une cycliste et ne possédait pas vélo. Elle a donc emprunté un vélo et s’est lancée tête baissée dans cette aventure qu’elle a organisée en moins de deux semaines.

«Je ne suis pas une athlète. Je suis tout simplement une femme qui aime se donner des défis. Avoir des buts et des objectifs, me garde jeune et surtout ça me procure une bonne santé mentale», a-t-elle confié.

C’est avec succès, mais non sans difficulté qu’elle est parvenue à parcourir les 300 kilomètres qui séparent les deux villes.

«Je n’ai pas eu le temps de m’entraîner. J’ai mon vélo stationnaire chez moi, mais ce n’est pas comme faire du vélo sur une route abrupte. Lors de la première journée, dans les côtes du Bic en partant de Rimouski, c’était difficile. Lorsque tu es à bicyclette, tu peux rouler une demi-heure en montant avec le vent dans le visage, mais lorsque j’étais fatiguée de rouler, je prenais des pauses.»

Elle a donc accompli en moyenne 70 kilomètres par jour pour relever l’objectif qu’elle s’était fixé.

Générosité sur la route

Pendant son parcours, elle avait une page Facebook, Anne à vélo pour Santé mentale Québec- Chaudière-Appalaches, où il était possible de suivre ses péripéties.

Sur la route, elle a rencontré des gens qui lui donnaient des dons, en plus des rabais ou des gratuités que certains lui ont offert pour ses hébergements.

Pour plus d’information sur l’organisme ou faire un don, consultez le www.santementaleca.com.

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