«Juste cet après-midi, je ne sais pas combien de familles sont passées, mais c’était incroyable. Un feu roulant. Au vieux Grenier, on aurait pu en recevoir le tiers, peut-être la moitié, à se marcher dessus pour faire l’épicerie. C’était vraiment devenu désuet, impossible, c’était même indécent», a d’abord exprimé Yvon Gosselin, président du conseil d’administration du Grenier.
Les anciens locaux n’étaient plus adaptés aux différents besoins du comptoir alimentaire et son affluence. Le projet d’agrandir les installations avait d’abord été soulevé en 2014 pour n’être mis en branle qu’entre 2017 et 2018. C’est maintenant à la fin de l’été 2021 que les membres de l’organisation et sa clientèle ont pu profiter des nouveaux espaces de 9 000 pieds carrés, soit le double de la superficie de l’ancien Grenier.
Le Grenier est maintenant accessible sur un seul étage plutôt que deux. Il y a des bureaux aménagés pour le personnel administratif, pour les intervenants et aussi une salle d’employés. L’épicerie et la cuisine communautaire ont maintenant des aires de vie distinctes et possèdent chacune leur chambre froide, ce qui n’était pas le cas avant.
Dans un autre ordre d’idées, la campagne de financement faite auprès de la communauté a permis de récolter plus de 1M$. Quant au bail signé avec la Fabrique de la paroisse Saint-Joseph-de-Lévis, celui-ci permettra à l’organisation de payer le quart du montant qu’elle devrait débourser avec la location de locaux commerciaux.
«Nous aimerions ne plus avoir besoin d’un organisme comme le nôtre, mais malheureusement, avec les événements de la dernière année et l’augmentation des coûts dans tous les domaines, le Grenier est et reste un pilier important de notre communauté», a ajouté Yvon Gosselin.
La clientèle du Grenier augmente alors que la situation économique ne s’améliore pas pour les personnes à faible revenu. Le taux d’inflation frôlait 4 % au mois d’août. «L’aide alimentaire ce n’est pas un besoin farfelu, c’est un besoin de base», a renchéri M. Gosselin.
En 2020, ce sont 4 173 paniers d’épicerie réguliers, 356 paniers de Noël et 404 paniers d’urgence qui ont été distribués en dépannage alimentaire. L’organisme lévisien a également servi l’an dernier 1 641 personnes ainsi que 13 centres d’hébergement et logements sociaux, soit 1 096 paniers d’épicerie. Parmi les personnes aidées, 22 % d’entre elles avaient un emploi.