vendredi 19 avril 2024
Votre Journal. Votre allié local.

Communauté > Actualités

«C’est assez! L’amour ne tue pas!»

Les + lus

18 femmes ont tenu des roses pour symboliser les 16 femmes et les 2 enfants qui ont été assasinés lors de la vague de féminicides survenue cette année au Québec. CRÉDIT : JOSYANNE PRESCOTT

12 oct. 2021 08:41

À la mémoire des 16 femmes et des 2 enfants qui ont perdu la vie en 2021 dans un contexte de violence conjugale et pour dénoncer les violences faites aux femmes, plusieurs groupes de femmes de la Chaudière-Appalaches se sont rassemblés le 6 octobre devant les bureaux du député de Lévis, François Paradis.

Sous l’initiative des quatre maisons d’hébergement de la Chaudière-Appalaches, les groupes de femmes ont joint leur voix lors de cette vigie pour témoigner de leur solidarité auprès des femmes victimes et de leur entourage.

«Ensemble, les groupes de femmes élèvent leurs voix pour dire haut et fort qu’une femme ne devrait plus jamais être victime d’un homme en raison de son statut de femme, et encore moins par amour. L’amour ne tue pas! C’est assez!», a-t-on pu entendre lors de l’allocution de multiples femmes lors de la vigie.

C’est chargé d’émotions avec les voix tremblantes que les noms des 16 femmes assassinées ont été nommés. Pour chacune d’elles, une rose blanche a été déposée au sol. Les participantes ont aussi rendu hommage aux deux enfants qui ont perdu la vie lors de féminicides par des roses de couleur jaune. À la suite de l’allocution, une minute de silence s’en est suivie.

Lors du rassemblement fort en symbolisme, plusieurs femmes arboraient le ruban blanc contre la violence faite aux femmes ou encore des chandails à l’effigie d’Une pour toutes. Des femmes avaient aussi, avec elles, des affiches avec les photos de chacune des victimes et des banderoles, sur lesquelles on pouvait lire «Pas une de plus».

«Il faut reconnaître, nommer et dénoncer les violences faites aux femmes. Elles font partie d’un système qui favorise les inégalités entre les femmes et les hommes. Le gouvernement doit voir l’urgence d’agir et mettre en place des mesures démontrant la prise en considération des enjeux en condition féminine. Du financement oui, mais aussi des mesures sociales concrètes pour que cette violence des hommes envers les femmes cesse rapidement», a mentionné Karine Drolet, la directrice générale du Réseau des groupes de femmes de Chaudière-Appalaches (RGFCA) qui a coordonné l’événement.

Passer à l’action

Bien qu’elles soient reconnaissantes des sommes offertes par le gouvernement dans la lutte contre la violence faite aux femmes, les femmes et groupes de femmes de la Chaudière-Appalaches croient tout de même que des mesures devraient être prises et des actions mises en place pour éviter que d’autres drames ne se reproduisent.

«La violence est un problème de société et il faut que la société se mette en œuvre pour l’enrayer», a soutenu la directrice de la Jonction pour elle, Michelle Paré. «Personne n’est en sécurité tant que nous ne sommes pas toutes en sécurité, a ajouté une autre femme.»

Les personnalités politiques de la ville ont été invitées à se rendre sur place. Le député François Paradis était notamment représenté par son attaché politique en raison de sa présence à l’Assemblée nationale.

Les + lus