Le président-directeur général de l’administration portuaire de Québec, Mario Girard, était de passage afin de présenter la nouvelle planification stratégique, Vision 2035, du port de Québec devant la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis, le 1er mars dernier. Cette planification stratégique qui s’étirera jusqu’en 2035 est axée sur quatre points importants : se rapprocher de sa communauté, être un leader en matière de lutte contre les changements climatiques, innover et rayonner à travers le monde ainsi qu’être un employeur de choix.

«Malgré un contexte marqué par des pressions inflationnistes, un environnement géopolitique délicat et une fin de pandémie, l’année 2022 a été très satisfaisante en termes d’activités (au port de Québec). Elle a aussi été un virage marqué que nous avions déjà entamé, c’est-à-dire, celui d’un port acteur de sa communauté et plus que jamais impliqué dans son milieu», a d’emblée présenté le président-directeur général.
C’est avec un œil ouvert sur le futur et la collaboration que le port de Québec a établi ses nouveaux objectifs.

«On ne peut plus ignorer les impacts ou les externalités environnementales et sociétales de tous projets. À l’époque, certains disaient que l’environnement nuisait à l’économie, aujourd’hui, on dit plutôt que l’environnement forge l’économie», a indiqué M. Girard.

Quatre axes importants

Avec Vision 2035, l’administration portuaire de Québec souhaite enraciner ses actions dans la communauté.

«Nous sommes résolument engagés à être reconnus comme un acteur important dans notre communauté. On veut redéfinir le concept de relation ville, port et communauté via des plateformes de consultations citoyennes, de nouveaux canaux de communication, un fonds communautaire, par exemple, a soutenu Mario Girard. On souhaite être un port à l’écoute de sa communauté pour réaliser de meilleures opérations et de meilleurs projets.»

Au niveau de la lutte contre les changements climatiques, c’est notamment par des actions comme migrer vers l’électrification, valoriser la biodiversité, faire évaluer ses pratiques en termes de développement durable et partager les résultats à la communauté, que le port de Québec souhaite rendre le monde plus durable.

Mario Girard a également reconnu que la main-d’œuvre est une denrée précieuse dans le contexte actuel et que son organisation souhaite être «un employeur humainement engagé».

En ce qui concerne l’innovation et le rayonnement du talent québécois à travers le monde, l’administration portuaire souhaite devenir un leader dans la transformation de son parc industriel maritime, soutenir ses partenaires dans leur transition énergétique ainsi que tout mettre en place pour protéger les chaînes d’approvisionnement fragilisées en répondant aux tendances actuelles du marché ainsi qu’aux tendances lourdes.

Acquisition de terrain dans Lévis-Est

Dans les cartes depuis un moment déjà, le port de Québec souhaite se pencher sur le dossier d’un terrain à vocation industrialo-portuaire dans le secteur de Lévis-Est au cours de l’année afin d’y «développer une réserve foncière portuaire, selon des pratiques durables et responsables».

«Considérant qu’il s’agit du seul et dernier terrain à vocation industrialo-portuaire dans la région, c’est intéressant pour nous. Nous bénéficions d’une option d’achat que nous voudrions utiliser en 2023. L’intérêt est très fort et mutuel. […] La communauté de la Rive-Sud sera la première impliquée avant que l’on annonce un projet, si l’achat se concrétise. Nous sommes loin d’avoir un projet, avant de le faire, on devra s’asseoir, prendre en compte des contextes environnementaux pour définir ensemble quelles sont les conditions essentielles à respecter pour le développement éventuel de ce site», a avancé le président-directeur général.

En guise de conclusion, Mario Girard a souligné que son organisation demeurera ouverte aux différentes opportunités qui se présenteront à elle au cours des prochaines années afin de demeurer un chef de file dans le secteur maritime.