Le Mouvement citoyen contre les sifflets de train à Lévis-Charny a demandé des garanties à l’administration Lehouillier en ce qui a trait à son intention d’abolir l’utilisation du sifflet de train à Charny, le 26 mars. Les représentants de ce groupe demandent que le conseil municipal adopte une résolution engageant la Ville à réaliser les promesses du maire de Lévis, Gilles Lehouillier, et des conseillers municipaux de Lévis.
Rappelons d’emblée que l’administration Lehouillier a amorcé l’an dernier les démarches pour que les trains du Canadien National (CN) cessent de siffler lors de leurs passages sur quatre traverses de ce quartier, situées sur les avenues des Églises et des Générations, le chemin de Charny et la rue de la Traverse. Si tout va comme l’entend la Ville, les trains cesseront de siffler à Charny à la fin de l’an prochain.
Cependant, le Mouvement citoyen contre les sifflets de train à Lévis-Charny aimerait qu’une résolution soit adoptée prochainement par le conseil municipal pour que les engagements pris en novembre 2020 soient officialisés.
Pour ce faire, le groupe a envoyé par courrier recommandé une lettre à la Ville de Lévis, le 9 mars dernier, pour que leur demande soit inscrite à l’ordre du jour de la séance ordinaire du conseil municipal du 22 mars. Le député fédéral de Lévis-Lotbinière, Jacques Gourde, le député provincial des Chutes-de-la-Chaudière, Marc Picard, le député provincial de Lévis, François Paradis, le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches et la cheffe intérimaire de Repensons Lévis, Monica Beaudet, ont reçu une copie de la missive.
Dans son communiqué de presse du 26 mars, le Mouvement citoyen contre les sifflets de train à Lévis-Charny a cependant déploré que le conseil municipal n’ait finalement pas discuté de sa demande lors de sa réunion du 22 mars. Dans l’éventualité où les engagements seraient «déjà garantis par des règlements ou pouvoirs quelconques accordés à de hauts fonctionnaires et ne nécessitent pas de résolution du conseil», le groupe demande à la Ville de lui fournir ces informations par mesure de transparence afin de rassurer la population.
«Nous sommes ravis des communiqués de presse du maire Lehouillier du 16 décembre 2020 et du 18 mars 2021. Cependant, ces déclarations du maire devraient être accompagnées d’une garantie d’engagement par la Ville de Lévis. […] Aux dires du maire Lehouillier, à sa conférence de presse du 16 novembre 2020, cet engagement concernant l’arrêt des sifflets de trains à Charny faisait partie de ses promesses électorales. On n’en retrouve aucune trace; il est donc compréhensible que les citoyens veuillent de la transparence», a soutenu le regroupement, avant d’ajouter que plus de 1 200 citoyens appuient désormais sa démarche pour faire cesser les sifflets de trains.
Engagement ferme
Invité à réagir à cette sortie du groupe de citoyens, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, n’a pas caché son incompréhension face à cette demande, réitérant son engagement ferme d’aller de l’avant avec l’abolition du sifflet de train dans le quartier Charny.
«Nous adopterons une résolution dans ce dossier au moment opportun, soit quand nous aurons complété nos rencontres avec le CN et les citoyens. Notre orientation est claire et il y a unanimité sur le sujet au conseil municipal, c’est l’abolition du sifflet de train à Charny. On a prévu plus de 1 M$ pour concrétiser le projet. Le conseil pourrait adopter une résolution demain matin sur le sujet, mais ce serait une résolution de farine puisqu’on n’a pas encore le projet final en main, avec les mesures de mitigation qui seront nécessaires pour atteindre notre objectif. On suit le processus», a souligné le premier citoyen.