mardi 16 avril 2024
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Élections fédérales : Lehouillier demande des engagements pour le 3e lien et la main-d’œuvre

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Gilles Lehouillier veut que les partis fédéraux répondent positivement à six demandes de son administration. CRÉDIT : ÉRICK DESCHÊNES

19 sept. 2019 12:13

C’est le 19 septembre que le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a présenté ses demandes pour les partis fédéraux dans le cadre de la campagne électorale actuelle. Le financement du troisième lien interrives entre Lévis et Québec ainsi que la facilitation de l’immigration pour contrer la pénurie de main-d’œuvre sont au sommet des enjeux ciblés par la Ville de Lévis dans sa «liste d’épicerie».

Puisque le projet de tunnel Québec-Lévis est «un enjeu qui dépasse largement les frontières» de la région, Gilles Lehouillier prie les partis fédéraux de respecter «cette grande priorité nationale» du gouvernement du Québec. Pour ce faire, le premier citoyen de Lévis estime que le prochain gouvernement fédéral doit participer financièrement au projet.

«Au moment où l’on se parle, ce projet fait l’objet d’un large consensus auprès de la population de la région. On demande aux partis fédéraux de se compromettre. Je tiens à mentionner que le chef du Parti conservateur s’est déjà engagé auprès du gouvernement provincial de participer financièrement au projet s’il devient le prochain premier ministre. […] Ce qui compte, c’est que les travaux du troisième lien commencent d’ici la fin du mandat de la Coalition avenir Québec (2022), tel que promis», a déclaré M. Lehouillier.

En ce qui a trait à la pénurie de main-d’œuvre, le maire désire que les partis fédéraux travaillent à mettre en place des mesures désirées depuis quelques mois par son administration pour faciliter l’immigration.

La municipalité veut que les formalités pour les travailleurs étrangers temporaires soient simplifiées, que les délais de traitement des demandes de permis de travail soient raccourcis, que les travailleurs saisonniers étrangers de l’industrie touristique aient les mêmes facilités que ceux agricoles ainsi que les contraintes dans les procédures pour les travailleurs étrangers temporaires à bas salaire soient réduites.

«Je trouve curieux que la pénurie de main-d’œuvre soit un thème qui est comme laissé sur le paillasson lors de la campagne. Notre développement économique dépend (de la résolution de cette problématique). […]  En résumé, pour une ville qui est en situation de plein emploi, est-ce qu’on peut oublier les formulaires pour prouver qu’il n’y a pas un citoyen canadien qui peut occuper cet emploi? Ça va finir par affecter notre produit intérieur brut. Si on ne produit pas, on ne pourra pas vivre d’amour et d’eau fraîche», a imagé M. Lehouillier.

Demandes «traditionnelles»

Quant aux autres enjeux que son administration a identifiés, le maire de Lévis a réitéré plusieurs demandes déposées au gouvernement fédéral au cours des derniers mois. D’abord, Gilles Lehouillier exige que la ferme Chapais, propriété actuellement du gouvernement fédéral, soit cédée à la Ville de Lévis. Le premier magistrat souhaite qu’Ottawa cède le site pour la somme nominale de 1 $, comme le gouvernement fédéral l’a consenti pour l’Espace 400e à Québec.

Selon le plan actuel de la municipalité, la ferme Chapais deviendrait l’un des grands parcs urbains lévisiens. Le site pourrait accueillir un jardin communautaire, des événements, un centre de recherche et développement, des sentiers pédestres et une érablière en milieu urbain.

Ensuite, Gilles Lehouillier réclame au futur gouvernement fédéral que Chantier Davie soit reconnu comme le troisième chantier de la Stratégie nationale de construction navale et que l’entreprise lévisienne reçoive «sa juste part de contrats». 
Du même souffle, le maire a rappelé son souhait de voir Ottawa reconnaître l’autonomie des municipalités en ce qui a trait aux activités des aérodromes, à la suite du conflit entre la Ville et l’aérodrome de Pintendre.

Enfin, Gilles Lehouillier espère que les partis fédéraux s’engageront à ce que le futur gouvernement fédéral achète le pont de Québec afin de protéger «sa pérennité» et «corriger l’erreur historique d’avoir cédé l’infrastructure au Canadien National».

BD :

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