L’économie sociale aux quatre coins de la région

 

Lévis : la pionnière

 

 

Lévis est un acteur important sur la scène de l’économie sociale de la région de Chaudière-Appalaches. Ses entreprises d’économie sociale sont nombreuses et bien implantées dans leur milieu. Certaines portent l’histoire de la ville, d’autres offrent des logements à des centaines d’individus, l’économie sociale emploie plus de 2600 travailleurs dans cette grande communauté.

 

Un modèle d’affaires qui répond à des besoins

 

À Lévis, l’économie sociale répond à une envie de se mobiliser derrière une mission, rares sont les situations précaires où les services de proximité sont en danger. Ici, on cherche à offrir des alternatives différentes à des services et améliorer la qualité de vie des citoyens. Alain Marcoux, directeur général du GRT Nouvel Habitat, explique que « ça part de gens qui identifient des besoins, soit en termes de produits ou de services, qui se mobilisent pour mettre sur pied une entreprise collective qui répondra à ces besoins, de façon économiquement viable ».

Il ne faut jamais sous-estimer la viabilité économique de ces entreprises, car la compétition est forte, ce n’est pas facile d’offrir un service si l’entreprise n’a pas d’offre compétitive. Pour Sandra Fontaine, directrice générale et fondatrice du Journal de Lévis : « L’entreprise d’économie sociale, c’est une entreprise comme toute autre entreprise, seulement qu’elle se différencie par sa mission ».

Le Journal de Lévis est un média apprécié et important pour la Ville de Lévis. – Crédit photo : AB

Les 93 entreprises réparties un peu partout dans la ville bénéficient du soutien de près de 2500 bénévoles par année, un chiffre important qui démontre l’implication de la communauté dans ce milieu.

 

Des retombées importantes

 

« On attire beaucoup de touristes l’été et ceux-ci vont consommer dans les commerces environnants, mais, en même temps, durant la saison régulière, c’est 70% de la clientèle qui vient du grand Lévis », affirme la directrice générale du Vieux Bureau de Poste, Véronique Bernier. Comme quoi ces entreprises sont présentes pour leur communauté d’abord et avant tout.

Pour Amélie Landry, conseillère municipale et présidente de la commission consultative en développement social et communautaire à la Ville de Lévis, l’économie sociale ajoute un plus à la vie d’une région : « C’est plus de 2500 emplois, des impacts sociaux importants comme : la réinsertion sociale et une meilleure qualité de vie ».

 

Pourquoi l’économie sociale ?

 

Dans un milieu comme Lévis, faire le choix de démarrer une entreprise d’économie sociale vient souvent des valeurs que partagent les entrepreneurs. « C’est développer un système que chacun peut contrôler, on cherche à enrichir la communauté et celle-ci a son mot à dire sur comment les services seront livrés », affirme Alain Marcoux.

La directrice du Journal de Lévis rajoute : « Je suis une femme fière de sa région, une communauté ne peut pas vivre sans son économie locale, c’est primordial. Le choix de l’économie sociale est une question de valeurs pour moi ». Le Journal de Lévis est un véhicule d’information important pour la ville, en quelque sorte, il contient les archives de sa communauté.

« On cherche simplement à améliorer la qualité de vie des gens et offrir un accès à la culture à proximité. L’économie sociale est partout sans qu’on s’en rende compte », avance Véronique Bernier.

Ce choix d’entreprendre vient d’une envie de faire la différence auprès de sa communauté et ces entreprises font partie de l’identité de la ville. Chacun de ces entrepreneurs veut redonner à son milieu pour assurer un endroit où il fait bon vivre.

Cette chronique a été réalisée par la Table régionale d’économie sociale de Chaudière-Appalaches (TRÉSCA). La TRÉSCA a pour mission depromouvoir l’économie sociale, de soutenir le développement des entreprises collectives et en favoriser l'émergence en Chaudière-Appalaches. Pour lire toutes les chroniques, rendez-vous au www.tresca.ca.

 





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